Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Martinez (CGT) appelle les syndicats à lutter contre les replis nationalistes
Par Public Sénat
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Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a appelé dimanche les syndicats européens et internationaux à "lutter" contre les replis nationalistes, considérant qu'ils "ne vont pas toujours dans le bons sens".
"Nous avons intérêt à lutter, en tant que syndicalisme, contre tout repli nationaliste", a-t-il déclaré à Dijon, lors d'une conférence syndicale internationale, organisée par sa confédération à la veille de son congrès qui doit s'achever vendredi.
"Or, a-t-il ajouté, dans le syndicalisme international, européen, il y a une dérive (consistant) à se dire +Chez nous, c'est pas si mal que ça, on verra à s'occuper des autres plus tard+".
"Avec le phénomène de migration, de migrants, qui existe aujourd'hui en Europe, je trouve que le syndicalisme ne va pas toujours dans le bon sens", a critiqué le leader syndical, devant un parterre de responsables syndicaux venus du monde entier.
"Il n'y aura pas de syndicalisme (...) si autour de nous, il y a des reculs sociaux importants, il y a de plus en plus d'exploitation. On ne maintient pas de forteresse au milieu du désert", a encore lancé le dirigeant, qui doit être reconduit à la tête de la CGT vendredi.
Il a invité les syndicats internationaux à plus de "solidarité" et de "vigilance". C'est une "critique" adressée aux fédérations européennes et internationales, qui "banalisent" et "oublient de sonner le tocsin quand un ou une camarade, quel que soit le pays où il est ou milite, est frappé sur sa liberté d'agir syndicalement".
En outre, Philippe Martinez a relevé que "l'avenir du syndicalisme international passera par un syndicalisme et des relations syndicales indépendantes de calendriers d'entreprises et d'Etat".
"Nos relations sont beaucoup trop organisées selon le rythme des Etats -- à travers des G7, G20 ou des lois -- ou à travers un calendrier d'entreprises", a-t-il encore relevé, invitant les syndicats à avoir "leur propre agenda revendicatif et de luttes"