"C'est indécent": Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a fustigé la décision de Carlos Ghosn, l'ancien PDG de Renault, de recourir aux conseils de prud'hommes pour réclamer son indemnité de départ à la retraite.
"Je pense à tous ces salariés qui ont été aux prud'hommes contre Renault du temps de Carlos Ghosn. Je ne sais pas si ça les fait rire, ce genre de situation", a-t-il réagi sur LCI.
"C'est indécent! Il faut arrêter avec Carlos Ghosn, qui a supprimé des dizaines de milliers d'emplois dans le groupe Renault... avec un train de vie et une suffisance", a-t-il ajouté.
"C'est quelqu'un qui a massacré l'emploi, l'industrie et qui veut aller aux prud'hommes comme un salarié qui a été licencié par exemple chez Renault", a ajouté le dirigeant syndical, lui-même technicien chez Renault Boulogne-Billancourt.
"Si ce n'était pas aussi grave, ça pourrait faire sourire", a-t-il conclu.
En tant qu'ancien salarié de Renault, M. Ghosn a saisi en référé les prud'hommes à Boulogne-Billancourt, siège de l'entreprise dans la banlieue sud-ouest de Paris, pour réclamer le paiement de son indemnité de départ à la retraite, un litige qui porte sur un montant de près de 250.000 euros. Une audience est prévue "fin février".
"C'est scandaleux!", s'est indigné au micro de Sud Radio le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, qui n'est pas "admiratif de son travail de capitaine d'industrie" car il a "supprimé des milliers d'emplois Renault en France".