Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Martinez (CGT) souhaite “des hommes politiques au gouvernement, pas des gestionnaires”
Par Public Sénat
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a souhaité vendredi sur LCP "des hommes politiques au gouvernement et pas des gestionnaires", lors de sa première intervention publique depuis la promulgation du nouveau gouvernement.
"Il ne faut pas raisonner comptablement (...) or, le fonctionnement du gouvernement, c'est (qu') il faut réduire les dépenses publiques. Je crois qu'il devrait analyser les causes de la montée du Front national dans les zones rurales où les gens disent qu'ils n'ont plus de service public; il faut faire des choix, il faut investir. Il faut qu'on ait des hommes politiques au gouvernement et non pas des gestionnaires", a-t-il dit.
"En général quand le Medef est content, les salariés doivent s'inquiéter", a-t-il ajouté, interrogé sur la satisfaction du Medef face au "tandem Macron/Philippe" (Emmanuel Macron, président, et Edouard Philippe, Premier ministre, ndlr).
"Une petite musique revient: il faut réduire les dépenses publiques. Même (pour) des secteurs comme l'Education nationale, qui devrait être une cause nationale (...). Les moyens, il y en a dans ce pays, il faut aller les chercher", a-t-il ajouté.
"Pour l'instant, ce que nous voyons dans le programme de M. Macron, c'est la continuité en plus grave de ce qui a été fait ces 10 ou 15 dernières années et ce n'est pas la solution", a-t-il estimé.
Interrogé à propos de la nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, le leader de la CGT a répondu qu'il mise sur "le programme, les mesures" qu'elle défendra et non pas sur sa personne.
"J'ai noté son parcours, je crois que les salariés de Danone s'en rappellent un petit peu. Il y a eu 900 suppressions d'emplois en Europe quand elle était là, dont 200 en France", a-t-il notamment dit.
Concernant la loi travail qu'Emmanuel Macron entend pousser plus loin, M. Martinez a prévenu: "vouloir continuer dans la casse du code du travail en favorisant les licenciements, en donnant moins de droits aux salariés et plus aux patrons des grandes entreprises, eh bien ça ne règlera pas l'emploi, tout le monde le sait, tout le monde l'a reconnu l'année dernière et donc il faut faire autre chose".