Martinez dénonce « une volonté d’aller à marche forcée sans écouter personne »

Martinez dénonce « une volonté d’aller à marche forcée sans écouter personne »

Les réformes se font sans réelle concertation selon le secrétaire général de la CGT. IL soutient et assume la grève des cheminots tout en soulignant que le gouvernement peut y mettre un terme s’il écoute les organisations syndicales.  
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« Il y a une volonté d’aller à marche forcée sans écouter personne », affirme le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Selon lui, le gouvernement se livre à un simulacre de concertation mais n’entend pas dévier de sa feuille de route, notamment sur la réforme de la SNCF. « Il n’y a pas de possibilité de dialogue », déplore encore le syndicaliste. Une méthode qui cristallise « le mécontentement » selon Philippe Martinez.

« La question c’est comment on transforme ce mécontentement en action et comment on travaille sur les alternatives », s’interroge-t-il. La mobilisation sociale du 22 mars qui réunit la majorité des syndicats et un bon nombre de partis d’opposition pourrait infléchir la position du gouvernement. C’est en tout cas ce qu’espère Philippe Martinez.

« Les cheminots sont très en colère parce qu’on les présente comme des nantis »

« Les cheminots sont très en colère parce qu’on les présente comme des nantis », prévient Philippe Martinez
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La grève des cheminots sera également un moment décisif dans la lutte du syndicaliste. En étalant ce mouvement sur trois mois, les cheminots adoptent une stratégie quelque peu risquée. La colère des usagers pourrait effectivement les desservir. Philippe Martinez rappelle néanmoins que ce mouvement de grève pourrait s’achever « très vite si le gouvernement décide enfin d’écouter les organisations syndicales ».

« Les cheminots sont très en colère parce qu’on les présente comme des nantis, comme des fainéants, comme des privilégiés », explique Philippe Martinez qui souligne aussi que cette réforme pourrait pénaliser les usagers à terme.

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