Martinez: « il n’y a rien de bon » dans le programme de Marine Le Pen

Martinez: « il n’y a rien de bon » dans le programme de Marine Le Pen

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, juge qu'il n'y a "rien de bon" dans le programme de Marine Le Pen, tout en...
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, juge qu'il n'y a "rien de bon" dans le programme de Marine Le Pen, tout en mettant en garde contre certains aspects du programme d'Emmanuel Macron, dans une interview à Libération vendredi.

Interrogé sur la candidate FN, le leader syndical estime qu'"il n'y a rien de bon dans son programme, qui est l'inverse de ce que propose la CGT. Derrière un discours en apparence proche des salariés, elle ne remet jamais en cause le capital".

"Son protectionnisme, qui consiste à dresser des murs autour de la France, épargne la responsabilité des entreprises dans le dumping social. Elle oppose les travailleurs entre eux, alors que la solution est d'élever les droits de tous les salariés dans le monde", selon lui.

M. Martinez, dont la centrale appelle à ce qu'aucune voix ne se porte sur la candidate du FN dimanche, ne dévoile pas pour autant la teneur de son vote, indiquant seulement: "je vais aller voter..."

Et il met en garde Emmanuel Macron, qui a manifesté l'intention de réformer le code du travail par ordonnance. S'il "veut aller plus loin dans la déréglementation du code du travail, y compris avec des méthodes similaires à la première loi travail pour faire valider le texte, ça ne passera pas comme une lettre à la poste", avertit M. Martinez.

Il se montre également critique au sujet de la proposition du candidat d'En marche ! de baisser les cotisations salariales afin d'augmenter le pouvoir d'achat. "Les cotisations sociales sont ce qu'il y a de plus égalitaire. Elles garantissent la solidarité nationale. Or le programme d'Emmanuel Macron s'oriente clairement vers une protection à plusieurs vitesses", selon lui.

"Ce qu'on gagnera donc en pouvoir d'achat avec les baisses de cotisations sera perdu chez le médecin, à l'hôpital ou à la pharmacie, parce qu'il faudra bien que quelqu'un finance le système", relève-t-il.

Enfin, concernant le droit universel au chômage, autre proposition phare d'Emmanuel Macron, M. Martinez s'y dit favorable, "à condition qu'on ne prenne pas des droits à certains pour en ouvrir à d'autres. Si on indemnise les chômeurs à un niveau moindre ou moins longtemps pour partager l'enveloppe actuelle avec les indépendants ou les salariés démissionnaires, ça revient à partager la misère".

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