Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé jeudi que les grèves, comme celle à la RATP qui va très fortement perturber le trafic vendredi, montrent "la réalité du mécontentement dans le pays".
"Voilà la réalité du mécontentement dans le pays. Demain à la RATP, hier dans la santé et dans de nombreux entreprises et services (...). Il y a une solution, c'est prendre en compte la colère qui monte, et depuis plusieurs mois", que "le gouvernement et le Medef" doivent "entendre aujourd'hui", a déclaré M. Martinez sur RTL.
"Ça fait deux ans que c'est socialement bouillant et explosif", a-t-il dit, en appelant "résolument tout le monde" à se mobiliser compte tenu de "l'urgence climatique et de l'urgence sociale." "Il faut élargir même au-delà des syndicats, aux ONG, aux associations."
À la RATP, la mobilisation des grévistes, qui entraînera des perturbations du trafic jamais vues depuis 12 ans, "montre le niveau de mécontentement des agents de la RATP", a relevé M. Martinez.
Cette grève a été lancée par plusieurs syndicats de la régie des transports parisiens pour protester contre la réforme des retraites et obtenir le maintien du régime spécial des agents de la RATP. Le trafic sera extrêmement perturbé, avec notamment dix lignes de métro totalement fermées.
Ce régime spécial de retraite "n'est pas un avantage, c'est un droit", qui compense la pénibilité, comme celle du métier de conducteur de métro, a souligné M. Martinez.
La CGT propose d'"étendre ces droits à plus de monde", de "prendre en compte la pénibilité" de davantage de métiers, "les maçons, les personnels de santé qui travaillent la nuit par exemple", a-t-il détaillé.
"On devrait pouvoir partir à la retraite à 60 ans et plus tôt pour les métiers pénibles", a-t-il ajouté.