La France n'a "en aucun cas" modifié sa politique de suspension en cours de la délivrance des visas aux Comoriens, a assuré vendredi à l'AFP une source diplomatique, en réponse à une accusation lancée jeudi par le député LR de Mayotte Mansour Kamardine.
Cet élu avait assuré que ce gel de la délivrance des visas aux Comoriens, décidée début mai en rétorsion contre le refus de Moroni de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière expulsés de Mayotte, avait été "partiellement levée" et avait déploré "la faiblesse" de l’État français.
"Il n'y a eu aucune évolution sur ce point", a affirmé cette source, qui a demandé à ne pas être identifiée. "La décision de gel des visas est appliquée avec constance. Je ne vois pas à quoi M. Kamardine fait allusion".
"Il y a pu y avoir, sur une base individuelle, des mesures d'ordre humanitaire", a-t-elle toutefois admis, "mais en aucun cas une dérogation globale. Nous restons fermes sur la question de la réadmission à Mayotte" des clandestins comoriens et "nous cherchons une voie de sortie de crise dans le cadre d'un dialogue ferme et constructif avec Moroni".
La même source a ainsi assuré que pour l'instant "aucun visa d'étudiant" n'avait été accordé à des Comoriens désireux de venir étudier en France à la rentrée.
Mayotte est confronté à une forte immigration venue des Comores voisines. Selon le préfet, la population étrangère représente près de 42% de la population totale et plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière.