Médiation de Notre-Dame-des-Landes : Dantec regrette la «posture politicienne» de Retailleau
Peu importe les positions des médiateurs, pour le sénateur, l’important est que la mission de médiation sur le projet d’aéroport « ne laisse aucune zone d’ombre ».

Médiation de Notre-Dame-des-Landes : Dantec regrette la «posture politicienne» de Retailleau

Peu importe les positions des médiateurs, pour le sénateur, l’important est que la mission de médiation sur le projet d’aéroport « ne laisse aucune zone d’ombre ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes continue de provoquer un débat passionnel. « Je pense que dans ce pays, il y a 61 millions d’avis sur Notre-Dame-des-Landes. Des gens neutres sur ce sujet, on n’en trouve pas beaucoup », veut rappeler Ronan Dantec.

Le sénateur écologiste de Loire-Atlantique, contacté par Public Sénat, a réagi aux critiques formulées ce mardi par Bruno Retailleau sur l’orientation de la mission de médiation, dont la composition a été annoncée début juin par le gouvernement. Le président LR du conseil régional des Pays de la Loire avait notamment pointé les prises de position anti-aéroport de deux des trois médiateurs (lire notre article).

« La question n’est pas de savoir qui est pour ou qui est contre chez les membres de la commission, la question, c’est le fond de la médiation », réplique Ronan Dantec :

« Bruno Retailleau ne veut pas de remise à plat du projet. Il y a chez lui une constance des pro-aéroports : c’est d’avoir une peur panique de la remise à plat. »

« Il profite d’un dossier sur lequel ses positions ont varié régulièrement »

« Il y a chez lui beaucoup de posture politicienne. C’est aussi pour lui un moyen d’apparaître comme l’un des leaders de l’opposition à Emmanuel Macron : il profite d’un dossier sur lequel ses positions ont varié régulièrement », accuse le sénateur.

Au lendemain d’une réunion de travail à Matignon sur l’aéroport du Grand Ouest, l’élu écologiste estime que la mission de médiation permettra un « regard extérieur » sur le dossier épineux du projet de Notre-Dame-des-Landes :

« La transparence totale sur le coût de l’aménagement, le territoire du plan d’exposition au bruit, la possibilité ou non de mener des mesures compensatoires : ces questions doivent être traitées au fond, avec les moyens de contre-expertise nécessaires. »

Les conclusions de la mission sont attendues le 1er décembre au plus tard. « J’ai tendance à penser qu’un remise à plat va démonter que c’est moins cher et plus rationnel de laisser développer Nantes-Atlantique », anticipe Ronan Dantec.

Partager cet article

Dans la même thématique

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le

Médiation de Notre-Dame-des-Landes : Dantec regrette la «posture politicienne» de Retailleau
3min

Politique

Budget : « Une loi spéciale ne peut pas faire office d’un budget », prévient Amélie de Montchalin

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se poursuit au Sénat avant un vote prévu demain dans l’après-midi. Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin a rappelé qu’il n’y a pas « d’alternatives au compromis parlementaire » et s’est montrée réticente quant à l’usage d’une loi spéciale pour faire adopter le budget.

Le

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le