Mélenchon à l’exécutif : « Cédez ou partez »

Mélenchon à l’exécutif : « Cédez ou partez »

"Cédez ou partez": le chef de file des députés LFI Jean-Luc Mélenchon a balayé mercredi les réponses de l'exécutif aux "gilets...
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"Cédez ou partez": le chef de file des députés LFI Jean-Luc Mélenchon a balayé mercredi les réponses de l'exécutif aux "gilets jaunes" et jugé que la France était "en état d’insoumission générale", lors du débat avec le Premier ministre à l'Assemblée.

"Monsieur le Premier ministre, j'ai écouté avec attention votre discours, et je l'ai entendu, comme beaucoup je crois ici, comme une sorte de bilan d'adieu", a entamé le député des Bouches-du-Rhône.

Le "gilet jaune" est "devenu en quelque sorte le nouveau bonnet phrygien" et "c'est l'histoire de France qui est en train de se passer, c'est pas juste un emmerdement dans votre mandat de parlementaire", a lancé M. Mélenchon, quelques minutes après que M. Philippe a appelé "tous les acteurs du débats publics" à la responsabilité.

"On ne peut être en même temps l’ami des riches et celui du genre humain", a-t-il ajouté, suscitant un tollé sur les bancs de la majorité.

"Vous comptez apaiser l’incendie que vous avez allumé en reportant la mise en œuvre de vos décisions au lendemain des élections européennes. Vous frappez et vous rêvez de reporter la douleur de six mois", a estimé le député des Bouches-du-Rhône.

Mais, a-t-il poursuivi, "personne ne croit à votre conversion au peuple en six mois. On peut plutôt penser que vous ne serez peut-être plus à ce banc dès la semaine prochaine".

"Car même si vous embastillez des lycéens aujourd’hui vous n’empêcherez pas qu’ils soient des dizaines de milliers vendredi dans les rues", suivis par "les routiers et les pompiers et les agents du service public".

"Il paraît que vous demandez aux gens raisonnables de rester chez eux samedi" mais "ils iront quand même dans la rue", a assuré le leader des Insoumis.

Il a été accusé de "pyromane" par des députés LREM, qui ont aussi lancé: "vous n'êtes pas leur porte-parole".

Et M. Mélenchon de demander à Édouard Philippe: "Allez dire au monarque présidentiel que les gens raisonnables sont sur les ronds-points et dans les rues et qu’ils n’en partiront pas avant que vous ayez cédé pour de vrai ou que vous soyez parti. Cédez ou partez. Et comme vous partez, cédez avant".

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