Le tribun de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi à Moscou à une alliance des gauches face au risque d'une nouvelle guerre avant de défiler mercredi aux côtés des Russes pour la journée de la victoire sur les nazis.
"Quand je viens ici le 9 mai c'est un acte militant pour dire : les Russes sont nos amis. Je ne veux pas de guerre avec les Russes. Et pourtant de toutes les façons possibles on a l'impression que c'est une guerre qui se prépare", a affirmé M. Mélenchon, fondateur du mouvement de gauche radicale La France insoumise (LFI).
M. Mélenchon va prendre part mercredi à la marche du Régiment immortel à Moscou, où des centaines de milliers de personnes honorent leurs ancêtres qui ont combattu dans la Deuxième Guerre mondiale, en défilant avec leurs portraits.
Il portera le portrait d’un officier français de Normandie Niémen, unité d’aviation franco-russe qui combattait les nazis.
Jean-Luc Mélenchon et le leader de l'extrême gauche russe Sergueï Oudaltsov à Moscou, le 8 mai 2018
AFP
Il a été reçu mardi par l'opposant de l'extrême gauche russe Sergueï Oudaltsov dans les locaux d'une usine militaire à Moscou.
"Nous sommes dans un moment très dangereux. (...) En Syrie il n'y a pas longtemps nous sommes passés à deux doigts d'une possible escalade qui aurait conduit à une catastrophe", a poursuivi M. Mélenchon, dans une allusion aux bombardements américains du territoire syrien le 14 avril.
"Les élites impérialistes en Europe, aux États-Unis et en Russie poussent le monde vers une nouvelle guerre. (...) La seule chance d'éviter ce scénario tragique c'est de renforcer au maximum la coopération entre toutes les forces de gauche progressistes socialistes dans le monde", a pour sa part affirmé M. Oudaltsov.
M. Mélenchon a assuré qu'une alliance des partis de gauche était en train de se créer en Europe, avec la participation de La France insoumise, Podemos en Espagne, Bloco au Portugal et le parti Rouge-Vert danois.
"Il faut que Sergueï (Oudaltsov) puisse participer à nos rencontres", a-t-il souligné.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.
L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.
Les députés ont adopté ce 12 novembre l’article du budget de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’au 1er janvier 2028 la réforme des retraites de 2023, par une large majorité (255 voix contre 146).