Jean-Luc Mélenchon a déclaré mercredi sur son blog un "patrimoine net" proche d'un million d'euros, quelques heures avant la publication des déclarations de patrimoine des onze candidats à la présidentielle par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Sous le titre "Moi, mon patrimoine, mon statut", Jean-Luc Mélenchon a souligné, sur un ton ironique, qu'il n'a "pas hérité d'un château où (se) loger, ni d'un parti politique créé par (son) père", visant implicitement Marine Le Pen.
"Je ne fais pas semblant d'habiter Hénin-Beaumont, je n'ai ni voiture, ni chauffeur (...) je ne conduis pas", a poursuivi le candidat de La France insoumise, relevant aussi ce qui le distingue notamment de François Fillon.
L'eurodéputé présente un "patrimoine net" de 965.000 euros, essentiellement composé d'un appartement parisien acheté 800.000 euros en 2014 et d'une "maison de campagne (...) vers Montargis".
Le patrimoine déclaré des candidats
AFP
Par ailleurs M. Mélenchon déclare 165.000 euros de dette et 98.000 d'épargne: "j'épargne beaucoup parce que je suis très bien payé au Parlement européen", explique-t-il.
La Haute autorité doit rendre publiques les déclarations patrimoniales des candidats sur son site à 18h.
La déclaration, sur un modèle qui a été fixé par décret, consiste en une photo de ce que possède le candidat au 1er janvier 2017. Il doit consigner l'ensemble de ses biens propres ainsi que les biens détenus en commun avec son conjoint et les biens en indivision.
Immobilier, biens supérieurs à 10.000 euros, voitures, oeuvres d'art, comptes bancaires et produits d'épargne, mais aussi participations dans le capital de sociétés, assurances vie et dettes éventuelles, dont celles au fisc, doivent être chiffrés, y compris s'ils sont détenus à l'étranger.
Sept des onze candidats ont déjà été soumis au contrôle de la Haute autorité, en tant qu'ex-ministres ou parlementaire, ce qui est notamment le cas de M. Mélenchon.
La suspension de la réforme des retraites passera par un amendement au budget de la Sécu. Mais le texte comporte de nombreuses mesures dénoncées au PS. « On va se battre pied à pied pour sortir toutes les saloperies qui existent », prévient le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. En interne, certains dénoncent aujourd’hui « l’erreur » d’Olivier Faure, qui a exigé le non-recours au 49-3, au risque de donner « un budget invotable ». « Si la copie est trop injuste, nous voterons contre », prévient la porte-parole du PS, Dieynaba Diop.
Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.
C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.
La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.