Mélenchon appelle les Insoumis à « protéger » les lycéens

Mélenchon appelle les Insoumis à « protéger » les lycéens

Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi les Insoumis à "protéger" les lycéens en créant "des services d'ordre bénévoles de citoyens"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi les Insoumis à "protéger" les lycéens en créant "des services d'ordre bénévoles de citoyens" en "casque blanc" et à participer, de manière "non violente" aux manifestations des "gilets jaunes" samedi.

"Samedi évidemment il faut être dans l'action. Je vous recommande l'action non violente", dit le chef de file des Insoumis dans une vidéo postée sur Twitter, en soulignant que "la violence limite la capacité du mouvement, diminue le nombre de ceux qui s'y intègrent".

"Il faut faire réussir l'approfondissement et l'élargissement du mouvement", poursuit-il. "Donc Insoumis et Insoumises, participez à ces mouvements, en particulier pour les jeunes, les lycéens. Aidez-les, faites des services d'ordre bénévoles de citoyens pour les encadrer, parce que les consignes données aux forces de sécurité semblent outrepasser les tâches traditionnelles de gardien de la paix", lance-t-il.

Les députés LFI ont déposé une demande de commission d'enquête parlementaire sur la "violence contre des lycéens", selon un communiqué vendredi du groupe.

"Les interpellations qui ont eu lieu à Mantes-la-Jolie ont suscité l'indignation" en raison du "caractère a minima vexatoire et humiliant des méthodes utilisées par les forces de l'ordre", selon eux. "En outre, en moins d’une semaine, 3 lycéen·ne·s ont été gravement blessés au visage par des tirs de flashball, alors que la doctrine d’emploi proscrit les tirs à la tête".

La commission d'enquête "devra faire la lumière sur ces événements inacceptables", selon ces députés. Toutefois, leur demande a peu de chances d'aboutir, le groupe ayant déjà utilisé tout récemment son "droit de tirage" annuel, pour une commission d'enquête sur la "lutte contre les groupuscules d'extrême droite en France".

Munis de "casques blancs", d'"écharpes blanches", "vous (Insoumis) encadrez les manifestations des jeunes", mais "vous ne leur donnez pas d'ordre, vous les protégez (...) tout en respectant l'autonomie de leur mouvement", conseille M. Mélenchon dans sa vidéo.

Accusant "le pouvoir" d'"essayer de faire peur", Jean-Luc Mélenchon estime que ce discours au contraire "ne fait pas bouger l'opinion des gens toujours favorables" au mouvement, et "donne des idées à des tas qui se disent +plus on en fait, plus ça se voit, plus on est forts+".

"Le peuple n'est pas l'ennemi, il est le maître, il est le souverain, on ne doit pas se flatter de vouloir le mater", dit-il.

Le gouvernement met aussi "en danger" selon lui les forces de l'ordre "en donnant des consignes absurdes".

"Applaudir comme ils (le pouvoir) le font, comme des robots, les forces de l'ordre, c'est créer une mentalité de guerre civile", accuse-t-il. "Arrêtez de parler d'ordre républicain; vous mettez la République à toutes les sauces quand s'agit de lui faire endosser vos sales besognes", lance-t-il.

Dans la même thématique

Mélenchon appelle les Insoumis à « protéger » les lycéens
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Mélenchon appelle les Insoumis à « protéger » les lycéens
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le