Mélenchon demande à Hamon de ne nouer « aucun accord » avec Macron
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle, appelle Benoît Hamon à ne nouer "aucun accord"...

Mélenchon demande à Hamon de ne nouer « aucun accord » avec Macron

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle, appelle Benoît Hamon à ne nouer "aucun accord"...
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Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle, appelle Benoît Hamon à ne nouer "aucun accord" électoral avec Emmanuel Macron, en préalable à l'ouverture de négociations pour parvenir à un rassemblement, dans une lettre dont l'AFP a eu copie vendredi.

Dans ce courrier adressé jeudi au candidat socialiste, M. Mélenchon demande des "garanties politiques précises" sur "l'engagement" de M. Hamon "à rompre avec le quinquennat et son bilan".

"Je te fais de bon coeur crédit de ta bonne foi. Mais nous ne pouvons avoir la naïveté de te croire sur parole, alors même que tu es et restes le candidat d’un parti et d’élus majoritairement hostiles à l’orientation que tu défends", souligne encore le leader de La France insoumise qui, selon son entourage, devait s'entretenir vendredi au téléphone avec M. Hamon.

Au premier rang de ces garanties, M. Mélenchon dit ne vouloir "aucun accord, ni à la présidentielle ni aux législatives, avec Emmanuel Macron et son mouvement".

"Pour nous, ce que l'on connaît du programme d'Emmanuel Macron est purement et simplement la poursuite ou le durcissement de la politique mise en oeuvre par François Hollande", explique M. Mélenchon.

Ce dernier demande également au candidat du PS d'"abolir les mesures emblématiques" du quinquennat finissant, à savoir "la loi El Khomri, le CICE et l’Etat d’urgence permanent."

"Cela se traduira par la mise à l'écart des prochaines élections notamment des ministres du gouvernement qui a imposé cette +loi-travail+ à coup de 49/3", poursuit-il.

Concrètement, M. Mélenchon souhaite que l'investiture aux élections législatives soit retirée à Myriam El Khomri à Paris, ou encore à Manuel Valls dans l'Essonne ou Bruno Le Roux en Seine-Saint-Denis.

M. Hamon lui avait déjà répondu sur ce sujet en disant début février refuser "d'offrir la tête politique de qui que ce soit".

Enfin, M. Mélenchon égrène une série de mesures selon lui incontournables.

Parmi elles, "la convocation d’une assemblée constituante dans les trois premiers mois de la nouvelle mandature", "l'augmentation du Smic et des minima sociaux", "l'instauration de la Sécurité sociale intégrale", "la sortie du nucléaire", "l'arrêt immédiat de l'application des directives européennes mettant en cause les services publics de notre pays", ou encore la sortie de l'Otan.

En cas de possibilité d'accord, M. Mélenchon se dit "prêt à consulter les 250.000 personnes qui se sont personnellement engagées à (s)es côtés sur la proposition qui leur serait faite".

Dans un tweet, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a jugé que "les 21 conditions de Jean-Luc Mélenchon à Benoit Hamon chargent à ce point la mule qu'elles ne laissent pas beaucoup de chance à l'unité".

Interrogé sur BFMTV, M. Mélenchon a répété son refus "d'une combine mettant sous le tapis tout ce qui dérange".

"Je n'ai pas l'intention de m'accrocher à un corbillard", a-t-il insisté en parlant du PS.

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