Mélenchon entrevoit une « dissolution » de l’Assemblée après les Européennes

Mélenchon entrevoit une « dissolution » de l’Assemblée après les Européennes

Le patron de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a évoqué lundi une possible "dissolution" de l'Assemblée nationale après les élections...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le patron de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a évoqué lundi une possible "dissolution" de l'Assemblée nationale après les élections européennes, en cas de sévère défaite de la liste soutenue par Emmanuel Macron.

"On peut imaginer que si nous arrivons à nos fins" lors du scrutin de mai 2019, soit "pour nous un score national, pour lui le score minimal, il va se trouver placé devant une crise d'autorité que ses prédécesseurs n'ont jamais connue", a déclaré le chef de file des députés Insoumis devant la presse.

"M. Hollande était tombé à 13 aux élections européennes, mais il pratiquait la politique du chien crevé au fil de l'eau, donc le choc sur l'autorité n'était pas le même", d'après cet ancien socialiste. En 2014, le PS, allié au PRG, avait obtenu 13,98% des suffrages, soit son plus mauvais score lors d'élections européennes.

"Là, vous avez affaire à un pouvoir qui dit lui-même qu'il est là par effraction, à la suite d'une période politique calamiteuse. Il est clair que s'il subissait un tel revers, il devrait trouver un moyen de dépasser cette situation... si la politique continue à avoir un peu de rationalité", a encore jugé M. Mélenchon, disant souhaiter une telle dissolution.

Avec le feuilleton actuel autour du remaniement, "on commence à entrer dans des eaux inconnues" et "la crise politique née à l'intérieur de la Macronie est en train de diffuser et devient une crise de régime", a-t-il considéré. Et de conclure: "donc vous ne savez pas dans quel état (Emmanuel Macron) sera" en mai.

M. Mélenchon présentait en conférence de presse le "contre-budget" élaboré par les députés LFI avec des économistes, avant le coup d'envoi des débats sur le projet de loi de finances à l'Assemblée. Il s'agit d'un "document d'urgence": "c'est ce que l'on ferait en cas de dissolution" et "nous sommes prêts", a affirmé le député des Bouches-du-Rhône.

Il comprend "un principe de réparation", avec des crédits augmentés jusqu'au niveau antérieur au mandat d'Emmanuel Macron, et "la question de l'écologie est au premier plan", a expliqué le député Eric Coquerel.

Ce "budget d'urgence", également tourné vers "la réduction des inégalités", prévoit de porter à 14 le nombre de tranches d'impôt sur le revenu, la suppression de niches fiscales et une taxation accrue du capital.

Le budget mis sur la table par le gouvernement est "injuste et inefficace" et le ministre des Finances Bruno Le Maire "nous chante l'éternelle rengaine de la politique de l'offre" en faveur des entreprises, a jugé leur collègue Sabine Rubin.

Dans la même thématique

Mélenchon entrevoit une « dissolution » de l’Assemblée après les Européennes
3min

Politique

Budget : un référendum peut permettre de « surmonter un peu le Parlement pour prendre l’opinion à témoin », estime Hervé Marseille

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille revient sur la proposition de François Bayrou d’organiser un référendum sur les questions budgétaires. Une idée pertinente pour le centriste qui estime que le gouvernement risque la censure à l’Assemblée nationale.

Le

Macron doigt 2
10min

Politique

Le référendum, l’arme d’Emmanuel Macron pour « secouer le système » ?

Le chef de l’Etat sera l’invité de TF1 le 13 mai. Il pourrait annoncer un référendum avec plusieurs questions. Une façon pour Emmanuel Macron de « dénouer » le blocage, salue le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade. La réorganisation territoriale pourrait être au menu. « C’est excellent de réfléchir au millefeuille territorial », salue le sénateur François Patriat, « les Français pensent qu’il y a trop de collectivités ».

Le

SIPA_01203761_000031
4min

Politique

Interdiction du démarchage téléphonique : accord des députés et sénateurs sur la proposition de loi de lutte contre les fraudes aux aides publiques

En commission mixte paritaire, ce mardi, les parlementaires ont trouvé une version de compromis sur le texte sur la proposition de loi contre toutes les fraudes aux aides publiques. Un texte qui s’attaque principalement aux fraudes dans les secteurs de la rénovation et de l’efficacité énergétiques et interdit également le démarchage téléphonique sans consentement.

Le