La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Mélenchon et Hamon se disputent sur l’Europe et le “plan B”
Par Public Sénat
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Benoît Hamon a accusé mardi Jean-Luc Mélenchon de faire des propositions européennes menant forcément la France à son "plan B" et "à la sortie de l'euro et de l'Europe", lors d'une passe d'armes entre les deux candidats de gauche pendant le débat télévisé.
Le candidat PS à la présidentielle, cinquième dans les intentions de vote derrière celui de la France insoumise, a attaqué M. Mélenchon sur sa proposition d'un "plan A" d'une "sortie concertée" des traités européens, et en cas d'échec, d'un "plan B" avec une sortie unilatérale de la France ou avec un petit groupe de pays.
"L'attitude raisonnable consiste à faire une proposition alternative et cette proposition alternative peut être entendue", a affirmé M. Mélenchon lors du débat à onze candidats sur BFM TV/C News.
"Il n'existe pas d'autre chemin que celui que je vous indique, Benoît Hamon. Donc il ne faut pas ironiser, plan A, plan B. Parce que le plan B, c'est une manière de faire ce que n'a pas su faire (le Premier ministre grec) Alexis Tsipras", a lancé le leader de la gauche radicale.
Après avoir mentionné un "point d'accord" qui est que "l'austérité, ça ne tient plus" dans l'Union européenne, M. Hamon a exprimé "un désaccord" avec celui avec qui il a échoué à forger une candidature unique.
"Là où vous mettez très haut la barre des menaces, il aurait fallu que vous mettiez très haut la barre des solutions. Ca manque de solutions, votre programme sur l'Europe", a estimé le candidat PS.
"C'est la raison pour laquelle ça finira au plan B, c'est ma conviction. Moi ma conviction c'est que le chemin que vous proposez c'est la sortie de l'euro et de l'Europe", a-t-il poursuivi, avant que l'échange ne s'envenime.
"Vous avez gouverné l'Europe avec la droite, donc venez pas me saouler maintenant", a répliqué l'eurodéputé Mélenchon.
"C'est pas moi qui ai voté Maastricht, c'est vous", a répondu M. Hamon, en référence au traité créateur de la monnaie unique en 1992.