Mélenchon et Ruffin se désolidarisent d’une députée suppléante LFI
Les députés LFI Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin se sont désolidarisés mercredi de Zoé Desbureaux, la suppléante de M....

Mélenchon et Ruffin se désolidarisent d’une députée suppléante LFI

Les députés LFI Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin se sont désolidarisés mercredi de Zoé Desbureaux, la suppléante de M....
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les députés LFI Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin se sont désolidarisés mercredi de Zoé Desbureaux, la suppléante de M. Ruffin à l'Assemblée, dont le soutien à une élue PCF ayant qualifié l'auteur de l'attaque de Marseille de "martyr" avait fait polémique.

"Je condamne toute ambiguïté sur le sujet, quelles qu'en soient les intentions ou les prétextes", a indiqué dans un communiqué le leader de La France insoumise.

"J'ai toujours condamné en toutes circonstances le meurtre. J'ai toujours condamné les assassins, les actes terroristes. J'ai toujours condamné l'islamisme politique", a-t-il ajouté.

François Ruffin a pour sa part estimé qu'il s'agissait "pour le moins une manière bien maladroite de défendre la cause des femmes".

"Je ne peux qu'énoncer des banalités: d'abord, mon évidente solidarité avec les familles des victimes de ces attentats; ensuite, ma réprobation devant tout propos qui euphémise la violence terroriste. Et bien sûr, un psychopathe de ce genre n'est en rien un +martyr+", a encore souligné le député de la Somme.

Jean-Luc Mélenchon avait été interpellé mercredi par le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, qui avait jugé "pas possible que le président Mélenchon n'ait pas une expression publique pour dire s'il approuve ou désapprouve les déclarations de la suppléante" du député LFI de la Somme, "qui banalisent ce qui s'est passé à Marseille".

Les propos de Zoé Desbureaux sont "extrêmement choquants", avait déclaré M. Ferrand à l'AFP.

Il visait le "soutien total" exprimé mardi par Mme Desbureaux à Sonia Nour, collaboratrice du maire PCF de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) Gilles Poux, suspendue par ce dernier pour avoir qualifié sur Twitter l'auteur de l'attaque de Marseille de "martyr": "Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre, là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation Bla Bla Bla...", avait écrit Sonia Nour dans un tweet publié lundi, au lendemain de cette attaque au couteau -revendiquée par le groupe État islamique- où deux cousines de 20 ans ont été tuées à la gare Saint-Charles à Marseille.

"Par contre, que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours, on l'entend moins, votre grande gueule", avait-elle ajouté.

Zoé Desbureaux, suppléante de M. Ruffin, avait exprimé sa "tristesse de voir que la gauche cède à la propagande et à la désinformation fasciste". "Force à toi, Sonia, tu n'es pas seule", avait-elle ajouté.

Elle avait également dénoncé mardi sur Twitter "les pressions de la fachosphère et de la gauche cassoulet", avant de protéger dans la soirée l'accès à ses tweets.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le