Mélenchon « réfléchit encore » à l’avenir de La France insoumise
Jean-Luc Mélenchon "réfléchit encore" à ce que va devenir son mouvement, La France insoumise, convaincu que pendant le...

Mélenchon « réfléchit encore » à l’avenir de La France insoumise

Jean-Luc Mélenchon "réfléchit encore" à ce que va devenir son mouvement, La France insoumise, convaincu que pendant le...
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Jean-Luc Mélenchon "réfléchit encore" à ce que va devenir son mouvement, La France insoumise, convaincu que pendant le quinquennat Macron s'opèrera le "surgissement d'une contre-société" bien plus efficace politiquement que des victoires aux élections locales.

Forte désormais de 500.000 soutiens, La France insoumise, créée pour et autour de la candidature à la présidentielle de M. Mélenchon, représente aujourd'hui "la plus puissante organisation politique du pays", dit l'ancien candidat dans un entretien-fleuve au magazine Society paru jeudi.

Lui qui a passé 30 ans au Parti socialiste a dû opérer "une révision radicale de (sa) vision du combat politique", affirme-t-il, en se distinguant de la démarche d'En Marche!. "La doctrine" qu'il développe, c'est "le peuple qui devient réseau" et non une gestion "conforme à (un) projet césarien", dit-il.

Pour M. Mélenchon, la plateforme internet lancée le 11 février 2016, jour où il a annoncé sa candidature à la présidentielle, a permis de remplir "toutes les fonctions au nom desquelles le parti est constitué" mais en libérant l'action du "poids des structures". "Reste pur et dur le programme comme sujet exclusif de l'action et le feu d'artifice des initiatives se déclenche tout seul", s'enorgueillit-il.

Quant au manque de notoriété de son entourage, il estime avoir pendant la campagne présidentielle "réussi à faire émerger cinq ou six porte-parole bien à nous", comme Alexis Corbière, Raquel Garrido ou encore Danielle Simonnet et Charlotte Girard.

LFI "est un lieu de convergence entre une gauche extrêmement radicale, celle des quartiers populaires, et des gens plus sensibles au profil humaniste du projet". Ce qui explique, selon lui sa décision d'appeler dans l'entre-deux tours à "ne pas donner une voix au Front national", plutôt qu'à voter pour Emmanuel Macron. "Je dois les garder unis, si j'appelle à voter Macron ou autre chose, tout vole en éclats", dit le candidat aux législatives dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône.

Côté stratégie, le responsable politique juge que des victoires aux municipales, comme l'a fait Podemos en Espagne ne sont pas forcément la meilleure hypothèse. "La représentation politique municipale est en général subclaquante", dit-il, prônant "l'auto-organisation" citoyenne qu'il a pu constater par endroits à Marseille.

Face à la politique d'Emmanuel Macron, il souhaite "le surgissement d'une contre-société". "Contre cette société du fric. Quoiqu'ils en pensent, on n'est plus dans les années 90 ou 2000, où les petits jeunes à cheveux gominés voulaient être traders. Ce n'est plus vrai. La majorité d'entre eux trient avec ferveur les ordures à la maison, veulent savoir ce que mangent leurs gosses (...)", affirme-t-il.

Il rappelle qu'en Tunisie, en 2011, le suicide d'un jeune homme a constitué "l'événement imprévu" qui a déclenché "la révolution citoyenne". "Vous ne pouvez pas savoir quelle sera la petite chose qui allumera la mèche... mais elle brûle déjà", prévient-il.

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