Raphaël Glucksmann n'est qu'"un tchatcheur" ou "au mieux un catcheur de foire face à Macron", a lancé mercredi le député LFI Alexis Corbière à l'encontre de la tête de liste PS-Place publique, qui avait qualifié deux jours avant Jean-Luc Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Interrogé sur France Inter sur l'expression utilisée par M. Glucksmann, Alexis Corbière a estimé que c'était "vraiment le vocabulaire des vieux éléphants du PS remis au goût du jour".
"Ce mot (de +Thatcher de gauche+) ne veut rien dire. Par contre lui est un tchatcheur, ou au mieux un catcheur de foire contre Macron", a-t-il critiqué.
"Qu'il arrête de nous faire la leçon ! Le monde existait avant le cadeau qu'a fait Raphaël Glucksmann au peuple français en étant tête de liste du PS", a aussi ironisé M. Corbière.
"Il ne parle que d'unité; en vérité, il ne fait que de la diplomatie de chefs de partis, la seule chose qu'il raconte c'est qu'il a vu Yannick (Jadot, EELV), Benoît (Hamon, Générations)", mais "il ne parle pas à la population", a-t-il enchaîné.
Alexis Corbière assure toutefois qu'il porte "une parole de construction, pas de démolition", au moment où Jean-Luc Mélenchon dit dans un entretien à Libération mercredi vouloir "assumer sa responsabilité" pour unir la gauche dans une "fédération populaire", si les élections européennes lui "en donnent la force".
Ce "mouvement programmatique" doit permettre de "fédérer le peuple" et "tous ceux qui le voudront", a dit le député, refusant "les postures de logiques d'appareils" et réfutant "tout sectarisme".
Si Jean-Luc Mélenchon parle de "centralité" de son mouvement dans le paysage politique, Alexis Corbière assure que le parti n'a "jamais eu la prétention de dire que c'est autour de LFI que les choses se construiront".