Même s’il « sait des choses », Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla
Après Alexandre Benalla, la commission d’enquête du Sénat a interrogé Vincent Crase, gendarme réserviste, qui avait été salarié de La République en marche et qui avait servi au commandement militaire de l'Élysée en qualité de réserviste. Brève, l'audition a duré une demi-heure.

Même s’il « sait des choses », Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla

Après Alexandre Benalla, la commission d’enquête du Sénat a interrogé Vincent Crase, gendarme réserviste, qui avait été salarié de La République en marche et qui avait servi au commandement militaire de l'Élysée en qualité de réserviste. Brève, l'audition a duré une demi-heure.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

C'était la deuxième audition du jour, après celle d’Alexandre Benalla. Les sénateurs de la commission d’enquête ont entendu Vincent Crase. Officier de réserve de la gendarmerie, qui avait intégré le commandement militaire de la présidence de la République, et ancien salarié de La République en marche, cet ami de l’ancien chargé de mission de l’Élysée était présent lors des événements de la place de la Contrescarpe, le 1er mai dernier. Il est mis en examen pour « violences en réunion », « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique » et « port prohibé d'arme ».

Se conformant au champ d'investigation de la commission, les sénateurs l'ont interrogé sur ses missions au sein du mouvement présidentiel et à l'Élysée et sur les fonctions Alexandre Benalla.

12H01. « Vincent Crase n'a aucune connaissance de tensions particulières entre M. Benalla et d'autres personnes »

Vincent Crase n'a aucune connaissance de tensions particulières entre M. Benalla et d'autres personnes
00:47

Les syndicalistes de la police nationale avaient fait état devant la commission d’enquête de relations exécrables entre les membres des forces de sécurité de l’Élysée et Alexandre Benalla. Vincent Crase n'a lui « aucune connaissance de tensions particulières entre M. Benalla et d'autres personnes » (…) Je ne sais pas. Je ne peux pas vous répondre mais à mon avis non. Ça se passait plutôt bien voir très bien ».

11h54. Vincent Crase, est-il toujours adhérent de LREM ? : « Je ne sais pas », « j’imagine que oui » répond-il.

Vincent Crase, est-il toujours adhérent de LREM ? : « Je ne sais pas », « j’imagine que oui » répond-il.
00:38

Vincent Crase a expliqué qu’il n’était plus salarié de la République en marche, apriori à partir du 31 juillet : « J’ai eu mon entretien préalable à un licenciement à 11h mais à 8 heures du matin, il était déjà annoncé que j’étais licencié. Donc, ça a été un peu baroque. » A la question de savoir s’il était toujours militant du parti La République en marche, le gendarme réserviste a répondu : « Je ne sais pas. Je reçois encore des mails en tant qu’adhérent. Donc j’imagine que oui. S’il décide de ne plus m’en envoyer, je ne le serai plus.

11h45. Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla : « Même si je sais des choses, je ne vous y répondrai pas »

Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla : « Même si je sais des choses, je ne vous y répondrai pas »
02:13

Vincent Crase a refusé de répondre aux questions répétées du co-rapporteur Jean-Pierre Sueur qui cherchait à savoir si Alexandre Benalla exerçait exclusivement des missions d’organisation de déplacement, comme il l’a assuré lors de son audition, ou s’il exerçait aussi des missions de sécurité.

« Je me réserve le droit de ne pas y répondre. J’ai forcément une idée. Mais je ne suis pas Monsieur Benalla, je suis Monsieur Crase » répond ce proche de l’ex-chargé de mission. « Ça ne me concerne en rien Monsieur le sénateur » insiste Vincent Crase.

Philippe Bas : « Vous estimez que de votre balcon, vous ne pouviez pas apprécier la réalité de la fonction de Monsieur Benalla ? » Jean-Pierre Sueur : « On nous l’a présenté comme une sorte de gentil organisateur de voyage, comme dans une organisation célèbre… » « Il est très gentil, je vous le confirme » répond presque de manière provocatrice Vincent Crase, qui ajoute : « Monsieur le sénateur, même si je sais ces choses, je ne vous y répondrai pas »…

11H34. « J’ai été présenté par M. Benalla » : Vincent Crase raconte comment il a intégré l'équipe d'En Marche et le commandement militaire de l’Élysée

Vincent Crase : « J’ai été présenté par M. Benalla »
06:24

Le gendarme réserviste Vincent Crase a commencé par expliquer comment il a intégré le mouvement La République en marche puis le commandement militaire de l’Élysée, en qualité de réserviste. Il a déclaré avoir rencontré Alexandre Benalla en 2009, « dans le cadre de sa préparation militaire de gendarmerie ». C’est cet ancien chargé de mission à l’Élysée, auditionné ce matin au Sénat, qui lui a proposé de rejoindre les rangs d’En Marche.

Il raconte avoir été « associé » à la campagne d’Emmanuel Macron à partir de la fin septembre 2016, début octobre 2016, d’abord en qualité de « bénévole ». « Mon rôle était dans un premier temps d’accompagner le service d’ordre, j’étais avec M. Benalla qui était dans le service d’ordre », a-t-il précisé.

Il a ensuite été chargé de recruter de former les bénévoles assistant le service d’ordre dans les meetings et assurant l’accueil au QG du candidat. Devenu entre temps prestataire du mouvement En Marche, il en est devenu salarié le 1er juillet 2017, après la victoire à la présidentielle.

Le 1er septembre 2017, il est reçu par le général Bio-Farina, le commandant militaire de la présidence de la République, sur « recommandation » d'Alexandre Benalla, qui lui confie la mission de monter une « structure de réservistes » au palais de l’Élysée, afin de pouvoir « gonfler » périodiquement les effectifs de la garde républicaine.

Partager cet article

Dans la même thématique

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le

Même s’il « sait des choses », Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla
5min

Politique

Retraites : François Bayrou s’engage à introduire dans le prochain budget de la Sécu les avancées du conclave

François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.

Le

SIPA_00840320_000006
7min

Politique

Soumission chimique : le Sénat peut-il sanctionner Joël Guerriau ?

Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.

Le

Même s’il « sait des choses », Vincent Crase refuse de répondre sur les fonctions d’Alexandre Benalla
3min

Politique

« On n’entend parler de rien, on n’est associés à rien » : Frédéric Valletoux « s’interroge » sur l’existence du « socle commun » autour de François Bayrou

En difficulté sur le dossier des retraites, François Bayrou fait aussi face aux critiques de ses alliés pour « sa méthode ». Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi 26 juin, le député (Horizons) Frédéric Valletoux appelle le Premier ministre au « sursaut » pour « animer le bloc central ». « On n’a pas de feuille de route, on ne sait pas ce sur quoi on doit travailler », déplore l’ex-ministre de la Santé.

Le