Le député PS Patrick Mennucci a accusé Jean-Luc Mélenchon, qui l'affronte aux législatives à Marseille, d'orchestrer une "convergence des populismes", après s'être montré "arrangeant" avec le Front national entre les deux tours de la présidentielle.
"Mon défi est de récupérer cet électorat, à la fois ceux qui ont voté M. Macron et ceux qui ont voté M. Mélenchon". "Ils n'ont pas voté pour le programme politique de Jean-Luc Mélenchon. Je ne crois pas qu'il y ait 38% des électeurs de ma circonscription qui soient d'accord pour sortir de l'Europe, pour liquider l'euro, pour l'alliance bolivarienne", a déclaré M. Mennucci sur CNews.
M. Mélenchon "n'est pas le Front national, mais je suis obligé de constater que sur un certain nombre de points, il y a une convergence des populismes. C'est d'ailleurs une théorie qui est employée très largement dans La France insoumise", a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône.
"Je trouve que Jean-Luc Mélenchon, permettez-moi, est arrangeant avec le Front national. Il ne se prononce pas au deuxième tour de l'élection présidentielle clairement pour le président démocrate qu'est le président Macron. On peut penser ce qu'on veut sur son programme mais nous savons tous que c'est quelqu’un qui ne touchera pas aux principes républicains et à la démocratie, alors qu'il a en face Mme Le Pen", a attaqué M. Mennucci.
"Il est arrangeant, oui. Quand vous ne vous prononcez pas entre la démocratie et les fascistes, quand vous avez une hésitation ou une ambiguïté, je considère que c'est un arrangement", a-t-il insisté, accusant à nouveau M. Mélenchon d'avoir choisi la circonscription "où le FN est le plus faible de tout Paca", alors qu'il aurait pu selon lui "aider les Marseillais à se débarrasser de (Stéphane) Ravier (FN) dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille".
"Jean-Luc Mélenchon, vous avez remarqué qu'il ne prononce jamais le mot +gauche+. Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, depuis le début de la campagne présidentielle, a dit qu'il était à gauche ? Il ne l'a pas dit. Il a dit qu'il était insoumis. Justement parce qu'il cherche cette fusion, cette convergence des populismes, parce qu'il pense qu'il y a une grande colère dans le pays et qu'il essayer de coaguler cette colère. Pour ça, comme il va chercher des gens qui ne sont pas de gauche, il ne parle pas de gauche", a dit M. Mennucci.