Menu des premières semaines pour les nouveaux députés

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Arrivée des députés, constitution des groupes parlementaires, déclaration de politique générale d'Edouard Philippe, session...
Public Sénat

Par Anne Pascale REBOUL

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Arrivée des députés, constitution des groupes parlementaires, déclaration de politique générale d'Edouard Philippe, session extraordinaire, premiers débats: le calendrier des prochaines semaines dans une Assemblée nationale au panorama bouleversé.

- Arrivées et premières tractations

Après des éclaireurs la semaine dernière, dont deux En Marche, de premiers élus du second tour ont commencé à arriver dès lundi matin à l'Assemblée pour s'enregistrer, prendre les photos officielles, récupérer badge et mallette... Ils doivent chacun se voir attribuer un bureau, constituer leur équipe de collaborateurs. Ces arrivées vont s'échelonner sur toute la semaine, notamment par vagues géographiques pour la plupart des députés République en marche (REM), et en milieu de semaine les députés FN.

En coulisses, les discussions ont déjà débuté pour la constitution des groupes parlementaires, synonymes de moyens supplémentaires, et qui requièrent au moins 15 membres chacun. Les députés La France insoumise et du PCF vont-ils siéger dans le même groupe? Les députés de droite vont-ils rester ensemble ou se scinder, avec une émancipation des "constructifs", alliés à certains centristes? Le groupe Les Républicains doit se réunir mercredi et désigner son chef de file. Et le président sortant du groupe PS Olivier Faure est candidat à sa réélection.

Pour leur part, les députés REM vont se retrouver pour un "séminaire de cohésion" le week-end prochain, peut-être à l'hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée. Seront alors attribués les postes-clés, dont le président de groupe qui sera élu, les questeurs, chargés de la gestion de l'Assemblée, ou les présidents de commission. L'attribution du "perchoir" devrait aussi être en ligne de mire. Le Premier ministre Edouard Philippe pourrait y participer à un moment donné.

- Coup d'envoi officiel le 27 juin

La première séance dans l'hémicycle des députés de la XVe législature sera le mardi 27 juin, à partir de 15H00. C'est alors que le président de l'Assemblée sera élu, au scrutin secret avec une urne à la tribune. Les groupes politiques seront officialisés.

Le lendemain, sera constitué - éventuellement par un vote - le bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, qui gère l'organisation de l'institution, veille au respect de la déontologie, lève les immunités parlementaires... Puis, le jeudi 29 juin, seront composées huit commissions permanentes de l'Assemblée (Finances, Lois, Affaires sociales...). Les fauteuils dans l'hémicycle seront partagés entre les groupes.

Enfin, la conférence des présidents, qui réunit autour du président de l'Assemblée les chefs de file des groupes politiques et les présidents de commission, fixera un premier calendrier de travail. Elle pourrait décider de nouvelles règles, concernant notamment les séances rituelles de questions au gouvernement. Une seule par semaine, et non deux comme actuellement? La moitié des questions sont réservées à l'opposition, selon le règlement de l'Assemblée.

- Déclaration de politique générale, démarrage des travaux

Le Premier ministre devrait faire sa déclaration de politique générale la semaine suivante, le mardi 4 juillet, selon des sources concordantes. Elle sera suivie par un vote de confiance, qui est déjà largement acquis grâce à la majorité REM. Edouard Philippe, issu de LR, devrait recueillir également des voix à gauche et à droite, ce qui ne manquera pas d'accentuer les fractures chez les socialistes rescapés et chez LR.

Les premières questions au gouverneent (QAG) et l'examen des premiers textes dans l'hémicycle, après leur passage en commission, ne devraient intervenir qu'ultérieurement, peut-être la semaine du 10 juillet. L'ordre du jour, en période de session extraordinaire, est fixé par le gouvernement.

Au menu: sixième prolongation jusqu'au 1er novembre de l'état d'urgence post-attentats (qui, sinon, prendrait fin mi-juillet), projet de loi d'habilitation du gouvernement à réformer par ordonnances le Code du travail, et encore projet de loi pour "redonner confiance dans la vie démocratique". Il y aura en outre un projet de loi de règlement du budget 2016. L'Assemblée siègera jusqu'au moins début août.

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