Mesures d’urgence pour l’hôpital : quel calendrier parlementaire ?
Après le rejet du budget de la Sécu par le Sénat, le texte va faire son retour à l’Assemblée le 25 novembre, où le gouvernement pourra y introduire les nouvelles mesures d’urgence pour l’hôpital. Le texte fera son retour au Sénat le 30 novembre prochain.

Mesures d’urgence pour l’hôpital : quel calendrier parlementaire ?

Après le rejet du budget de la Sécu par le Sénat, le texte va faire son retour à l’Assemblée le 25 novembre, où le gouvernement pourra y introduire les nouvelles mesures d’urgence pour l’hôpital. Le texte fera son retour au Sénat le 30 novembre prochain.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Coup de théâtre jeudi soir au Sénat. Les sénateurs stoppent l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Emmanuel Macron vient d’annoncer qu’un nouveau plan d’urgence pour l’hôpital sera dévoilé en détail la semaine prochaine, rendant caduques les discussions à la Haute assemblée.

Dans ces conditions, les sénateurs décident d’arrêter les frais et rejettent le budget de la Sécu, qui inclut celui de l’hôpital, avant même d’être allés au bout. De mémoire, c’est du jamais vu depuis au moins 23 ans, du côté de la commission des affaires sociales. Le Sénat avait cependant déjà rejeté d’emblée le projet de loi de finances 2017, le dernier du quinquennat Hollande, dénonçant son insincérité.

Nouvelle lecture

Que se passe-t-il maintenant sur le plan de la procédure parlementaire ? Bien que le Sénat ait rendu une copie blanche – les rapports, comme les amendements votés, sont tous tombés – le texte n’est pas pour autant adopté.

Une commission mixte paritaire (CMP), prévue le mardi 19 novembre, à 18h30, à l’Assemblée nationale, va avoir lieu. Lors d’une CMP, sept députés et sept sénateurs des commissions concernées tentent de trouver un texte de compromis. Mais vu la situation, la CMP débouchera forcément sur un échec.

L’examen du projet de loi continue alors son chemin. Après la CMP, ce qu’on appelle une « nouvelle lecture » aura alors lieu, d’abord à l’Assemblée nationale, le lundi 25 novembre. Les annonces du gouvernement sur l’hôpital pourront alors être traduites par voie d’amendement, ce qui permettra de modifier le texte.

Amendements encore possibles sur le texte

C’est ensuite le Sénat qui procédera à une nouvelle lecture à son tour. Sa date est aussi connue : ce sera le samedi 30 novembre et dimanche 1 décembre. Une ouverture de la séance le week-end, exceptionnelle là aussi, afin de terminer l’examen du texte dans les temps impartis par la Constitution. Le Parlement a en effet 50 jours pour terminer l’examen du PLFSS, ce qui laisse ici jusqu’au 3 décembre.

Lors de ces nouvelles lectures, députés et sénateurs ne se limiteront pas forcément aux nouvelles dispositions sur l’hôpital. Théoriquement, ils peuvent encore amender tous les points du texte, mais rien que le texte. Ils ne pourront donc pas amender pour créer de nouvelles dispositions, comme cela s’est vu en première lecture, avec l’ajout d’articles additionnels.

Si les sénateurs ne votent pas conforme, c’est-à-dire sans modification, une lecture définitive aura lieu à l’Assemblée nationale, laissant, comme le veut la Constitution, le dernier aux mots aux députés. L’exécutif y disposant de la majorité absolue, le gouvernement pourra ainsi faire adopter par le Parlement ses mesures d’urgences pour l’hôpital.

Dans la même thématique

Mesures d’urgence pour l’hôpital : quel calendrier parlementaire ?
4min

Politique

Viol : le Sénat veut obliger les auteurs à suivre une injonction de soins en détention pour éviter la récidive

Mise en place en novembre dernier après le viol et le meurtre de la jeune étudiante, Philippine, la mission d’information du Sénat sur la prévention et la récidive du viol présente une vingtaine de recommandations, dont la principale consiste à faire de la détention des auteurs les plus dangereux comme un temps de prévention de la récidive.

Le

Mesures d’urgence pour l’hôpital : quel calendrier parlementaire ?
3min

Politique

Propos de Sophie Primas sur la « fin du macronisme » : « Elle a compris qu’elle avait fait une gaffe », observe François Patriat

Le président des sénateurs macronistes estime que la porte-parole du gouvernement s’est « laissée aller » dans « l’euphorie de la victoire » de Bruno Retailleau. La ministre, issue de la droite, avait vivement choqué le camp présidentiel mardi en estimant que la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron en 2017 se clôturerait « dans les mois qui viennent ».

Le