Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Fidèle à la maxime d’Antoine Lavoisier, la méthanisation consiste à créer de l’énergie – en l’occurrence du biogaz – à partir de fumier. Une méthode que le gouvernement entend développer dans les années à venir. Alors que la matinale de Public Sénat a justement pris ses quartiers au cœur du salon de l’agriculture, le secrétaire d’État à la Transition écologique détaille le plan du gouvernement pour généraliser la méthanisation dans le monde agricole.
Comme ses prédécesseurs, Sébastien Lecornu constate que « le compte n’y est pas en termes de massification (de la méthanisation) pour en faire un véritable levier à l’échelle nationale ». Deux facteurs expliqueraient la frilosité des agriculteurs devant ce nouveau procédé : les lourdeurs réglementaires et un coût prohibitif. D’après lui, il faut donc « qu’on arrive à simplifier » la réglementation concernant la méthanisation. Et pour la douloureuse : le gouvernement souhaite donner un coup de pouce aux agriculteurs. « Dans le grand plan d’investissement voulu par Stéphane Travert et par le président de la République, il y a 100 millions d’euros sur la table, mis par la BPI (banque publique d’investissement), et moi j’ai mis le monde bancaire autour de la table pour aider les agriculteurs à franchir le cap », affirme Sébastien Lecornu.
Sébastien Lecornu l'assure : la méthanisation est une très bonne affaire pour les agriculteurs. Pour « un revenu médian agricole à 25 000 euros par an (…) toute énergie renouvelable confondue, cela pourrait permettre de créer 15 000 euros supplémentaires de richesse pour nos amis agriculteurs par année », explique-t-il.