Pour la première fois sous la Ve République, une proposition de résolution visant à « engager la procédure de destitution » du chef de l’Etat a été jugée recevable par le Bureau de l’Assemblée nationale. Les trois membres socialistes du Bureau ont voté en faveur de la recevabilité mais cette position ne fait pas l’unanimité au sein du PS.
Metoo politique : « Le silence gouvernemental blesse », tance la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel
Par Public Sénat
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Il y a une semaine, près de 300 femmes du monde politique et universitaire signaient une tribune dans le journal Le Monde. Les signataires demandent la prise en compte du mouvement Metoo en faisant « preuve d’exemplarité » dans les désignations et les parrainages politiques.
« Ne pas parrainer pour l’élection présidentielle des agresseurs, ne pas investir des agresseurs pour les législatives et ne pas embaucher des agresseurs », a listé la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat.
» Lire notre article : « Le monde politique est très lent à réagir au mouvement Me too », estime la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel
« Aucune ministre, aucun parlementaire de la majorité présidentielle n’a signé la tribune. Le gouvernement n’a pas réagi. Bien sûr, tout le monde comprend ici que vous soyez gênés […] Le silence gouvernemental blesse » a ajouté l’élue avant d’interroger la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno. « Est-ce que vous vous engagez oui ou non aux demandes de la tribune et si oui, comment ? ».
Mélanie Vogel avait toutefois pris soin d’anticiper la réponse. « Qu’on soit clairs. Je ne vous demande pas de me parler des années qui viennent de s’écouler et de votre bilan ».
Peine perdue. « J’ai vu vos doléances et j’ai surtout vu votre négation de toutes les actions que ce gouvernement a mis en place pour lutter contre les violences faites aux femmes depuis 2017. Aucun gouvernement avant celui-ci n’a autant lutté contre les violences faites aux femmes » a répondu Elisabeth Moreno avant de lister les actions de l’exécutif en la matière : le Grenelle des violences conjugales, augmentation du nombre des places d’hébergement pour les victimes, formations des policiers et gendarmes pour accueillir la parole des victimes…
La ministre répond néanmoins partiellement à la question. « Je peux vous dire que je soutiens évidemment cette demande que vous formulez mais je ne soutiens absolument pas le bilan que vous faites de la grande cause du quinquennat ».