Métropole de Lyon : un bilan économique positif, un bilan politique en demi-teinte
Quatre ans après sa naissance, la métropole de Lyon affiche des résultats économiques positifs. C’est ce que pointe un rapport de la commission des finances du Sénat.

Métropole de Lyon : un bilan économique positif, un bilan politique en demi-teinte

Quatre ans après sa naissance, la métropole de Lyon affiche des résultats économiques positifs. C’est ce que pointe un rapport de la commission des finances du Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La commission des finances dévoilait ce matin son rapport sur les conséquences financières et fiscales de la création de la métropole de Lyon.

La métropole de Lyon est née en 2015, sur les contours de la communauté urbaine de Lyon et en absorbant les compétences du département du Rhône. La métropole, qui a les mêmes frontières que l’ancien Grand Lyon, voit ses compétences élargies aux compétences départementales, comme le social et la construction des collèges.

Le département du « nouveau Rhône » (le département de l’ancien Rhône, moins la métropole de Lyon), voit ses finances assainies, puisque la métropole absorbe une partie de la dette.

Une opération gagnant-gagnant ? Oui, en termes de finances et de fiscalité. Pas encore en termes de transferts de personnels. Le bilan définitif ne pourra être tiré que sur le temps long.

Dans les aspects positifs, la métropole sort gagnante du transfert de compétences. Elle a absorbé « une matière grise incroyable » de fonctionnaires du département. Ceux-ci apportent « compétence et technicité » au service de la métropole.

Dans les aspects négatifs, bien que les finances soient saines quatre ans après la création, il faudra surveiller les dépenses de fonctionnement et les dépenses sociales sur le temps long, pour éviter « un effet ciseaux ».

La contestation est plutôt politique

Elle réside dans le mode d’élection des conseillers métropolitains, désormais au suffrage universel direct. Actuellement, les 59 communes sont représentées, selon un système de fléchage. En 2020, les petites communes perdront leur place, car les listes seront constituées selon l’importance démographique.

Comment faire participer tous les maires ? En donnant plus de poids à la conférence métropolitaine des maires, organe consultatif qui réunit tous les édiles sur certains sujets et qui donne les grandes orientations en début de mandat.

L’exemple lyonnais est-il généralisable ? Non, répond le rapport, tant il tient aux « caractéristiques locales très particulières ». De la même manière, selon certains élus lyonnais, un système « parfait » serait exportable, s’il répondait à la question de la gouvernance.

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

Métropole de Lyon : un bilan économique positif, un bilan politique en demi-teinte
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le