Meurtre de Vanesa : « Pour commettre un acte monstrueux, quelque part, il faut être un monstre », déclare Olivier Véran

Meurtre de Vanesa : « Pour commettre un acte monstrueux, quelque part, il faut être un monstre », déclare Olivier Véran

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a été interpellé sur le suivi judiciaire du meurtrier présumé de Vanesa, une adolescente de 14 ans, violée et tuée à la sortie de son collège à Tonneins dans le Lot-et-Garonne.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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Un homme de 31 ans a avoué, en garde à vue, avoir tué Vanesa, une adolescente de 14 ans enlevée, samedi, à la sortie de son collège à Tonneins (Lot-et-Garonne). Le suspect avait déjà été condamné à 15 jours d’emprisonnement, assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits d’agression sexuelle sur mineurs en 2006, alors qu’il avait 15 ans. Il n’était pas inscrit au fichier des auteurs d’infractions de nature sexuelle puisqu’il était aussi mineur à l’époque des faits et il n’était pas astreint à une mesure de contrôle, judiciaire ou par un service d’insertion, au moment des faits qui lui sont actuellement reprochés.

« Notre bien le plus précieux, la vie de nos enfants »

C’est ce qu’a rappelé, lors des questions d’actualité au gouvernement, la sénatrice LR du département, Christine Bonfanti-Dossat, par ailleurs, vice-présidente, de l’association de protection de l’enfance, La Mouette.

« Votre gouvernement est-il prêt à donner plus de moyens à la justice pour assurer un contrôle réel et efficace à l’endroit de ces individus ? Votre gouvernement est-il prêt à aider toutes nos villes et villages afin que toutes nos écoles et tous nos collèges soient équipés de caméras ? Êtes-vous prêts à ouvrir les portes de l’éducation nationale afin que les associations de prévention de l’enfance puissent faire leur première mission de prévention afin de sauver notre bien le plus précieux, la vie de nos enfants ? », a-t-elle interrogé.

Pour lui répondre, Olivier Véran s’est d’abord associé à la douleur des proches et de la famille de la victime. « Pour commettre un acte monstrueux, quelque part, il faut être un monstre. Il ne faut pas avoir peur des mots », a-t-il d’abord déclaré.

« Tout sera fait pour que des réponses soient apportées à la famille »

En ce qui concerne le passé judiciaire du meurtrier présumé, le porte-parole du gouvernement est resté prudent. « Je peux vous assurer […] que tout sera fait pour que des réponses soient apportées à la famille ».

Le ministre a rappelé que les établissements scolaires étaient habilités à accepter les interventions des associations de protection de l’enfance. Ce meurtre intervient alors que se tenait lundi, le premier comité interministériel dédié à l’enfance. « La première des trois grandes priorités, c’est la lutte et la prévention contre la violence faites aux enfants », a-t-il affirmé en rappelant que le choix du gouvernement d’avoir augmenté les moyens de la justice « pour qu’elle puisse passer mieux et plus vite ».

 

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