Michel Martin, 63 ans, retraité: portrait-robot d’un maire sortant

Michel Martin, 63 ans, retraité: portrait-robot d’un maire sortant

Il s'appelle Michel Martin, a 63 ans, est retraité: voici le portrait-robot d'un maire sortant, dessiné à partir du Répertoire national des élus...
Public Sénat

Par Jean-Philippe CHOGNOT

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Il s'appelle Michel Martin, a 63 ans, est retraité: voici le portrait-robot d'un maire sortant, dessiné à partir du Répertoire national des élus à moins de deux mois des élections municipales.

Cette base de données du ministère de l'Intérieur, qui recense tous les élus de France, a été actualisée pour la dernière fois le 14 janvier 2020.

- De 25 à 97 ans -

L'âge moyen d'un maire sortant s'établit à 63 ans.

Les maires sont, en moyenne, nettement plus âgés que les députés (51 ans) et les membres du gouvernement (49 ans). Leur âge est, en revanche, comparable à celui des sénateurs (62 ans).

Une large majorité de maires (88%) a entre 50 et 79 ans. A la marge, 1,4% d'entre eux a moins de 39 ans et 1,8% plus de 80 ans.

Portrait-robot d'un maire sortant
Portrait-robot d'un maire sortant, données statistiques du registre national des élus du ministère de l'Intérieur
AFP

Le plus jeune maire de France, Rémy Dick (LR), est âgé de 25 ans. Celui qui est encore étudiant a pris en 2016 les rênes du conseil municipal de Florange (Moselle, 12.100 habitants), dont les hauts-fourneaux aujourd'hui fermés furent, en 2012, sous la présidence Hollande, au centre d'un bras de fer politique et syndical. Il brigue un deuxième mandat.

Marcel Berthomé (sans étiquette), 97 ans, doyen des maires sortants, a annoncé lui aussi qu'il briguerait un nouveau mandat, son dixième à la tête de sa ville de Saint-Seurin-sur-l'Isle (Gironde, 3.200 habitants), qu'il dirige depuis 1971.

- Un maire sur six est une femme -

En moyenne, 17% des maires sont des femmes.

Les attributions du maire et du conseil municipal
Les attributions du maire et du conseil municipal
AFP

Le féminisation est encore plus faible (14%) dans les villes de plus de 30.000 habitants.

Par contre, parmi les 10 villes les plus peuplées de France, trois sont dirigées par des femmes: Anne Hidalgo à Paris, Johanna Rolland à Nantes et Martine Aubry à Lille.

En comparaison, le Sénat (33%), l'Assemblée nationale (39%) et le gouvernement (49%) sont nettement plus féminisés.

Plus le maire est jeune, plus il a de probabilité d'être une femme : 22% des maires de moins de 60 ans, 16% des maires de 60 à 69 ans, et 13% des maires de 70 ans ou plus.

C'est à La Réunion (4%), en Martinique (6%) et dans le nord-est de la France métropolitaine (9% en Moselle et dans le Haut-Rhin) que la proportion de femmes est la plus basse. A l'autre bout de l'échelle figurent le Val-de-Marne et la Guadeloupe, avec 28% de femmes.

Les femmes représentent pourtant 38% des adjoints et 43% des simples conseillers municipaux. Logique, puisque les listes de candidats doivent être paritaires et respecter l'alternance homme/femme dans les communes de plus de 1.000 habitants.

- Maire des champs... -

La plus grande différence entre les maires des villes et ceux des campagnes est leur catégorie socioprofessionnelle.

Sur les près de 35.000 maires présents dans le Répertoire national des élus, dont l'extrême majorité sont à la tête de petites communes, près de 14.000 sont des retraités et près de 5.000 des agriculteurs.

- ... ou maire des villes -

Le panorama est tout autre dans les 280 villes de plus de 30.000 habitants, où le maire est souvent issu des catégories socioprofessionnelles supérieures.

Aucune profession ne domine toutes les autres, mais les catégories les plus représentées sont, dans l'ordre, les cadres et cadres supérieurs du secteur privé (12%), les avocats (8%), les retraités de la fonction publique (7%), les fonctionnaires de catégorie A (6%), les permanents politiques (5%), les industriels et chefs d'entreprise (5%), les grands corps de l'Etat (3%) et les professeurs de facultés (3%).

Cette typologie ressemble à celle des députés et des sénateurs.

- Nom : Martin, Prénom : Michel -

Le prénom et le nom les plus courants sont Michel (1.354) et Martin (135). Sans surprise, puisque Martin est également le patronyme le plus porté en France.

Mais seulement quatre édiles s'appellent Michel Martin.

Source des données : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/repertoire-national-des-elus-1/

Dans la même thématique

Michel Martin, 63 ans, retraité: portrait-robot d’un maire sortant
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le

Michel Martin, 63 ans, retraité: portrait-robot d’un maire sortant
3min

Politique

Présidentielle 2027 : « Seul un candidat du bloc central pourra s’opposer à ce que les extrêmes gagnent », défend François Patriat

Alors que Bruno Retailleau vient de déclarer sa candidature à la présidence des Républicains, les regards se tournent vers 2027. « Toutes les ambitions sont légitimes », observe le président du groupe Renaissance au Sénat. Mais pour François Patriat, seule une candidature unie de la droite et des macronistes permettra de l’emporter.

Le