Migrant noyé à Paris: le maire adjoint au logement fustige l’attitude de l’Etat

Migrant noyé à Paris: le maire adjoint au logement fustige l’attitude de l’Etat

"Nous demandons une opération de mise à l'abri (...) sinon il y aura d'autres morts", a déclaré vendredi Ian Brossat, adjoint au...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Nous demandons une opération de mise à l'abri (...) sinon il y aura d'autres morts", a déclaré vendredi Ian Brossat, adjoint au Logement à la mairie de Paris, alors que la noyade accidentelle d'un migrant exacerbe les tensions entre la Ville et l'exécutif.

"Bien sûr que ça aurait pu être évité", a dénoncé l'élu PCF sur RMC, interrogé sur la noyade d'un jeune homme survenue dans la nuit de lundi à mardi dans le canal Saint-Martin.

D'après les témoignages recueillis par la police, le jeune homme, probablement âgé de 20 à 25 ans, serait de nationalité afghane. "Fortement alcoolisé", il aurait "par jeu ou par défi" voulu traverser le canal.

"Nous demandons une opération de mise à l'abri (...) Ca ne peut pas continuer comme ça sinon il y aura d'autres morts", a prévenu M. Brossat.

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a également interpellé dans la semaine le gouvernement, appelant à mener "au plus vite" une opération de "mise à l'abri des migrants" des campements du nord de la capitale.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lui a répondu mercredi en défendant la mobilisation "sans faille" de l'Etat et invitant Anne Hidalgo à faire usage de ses "compétences" et à "entamer les procédures judiciaires" pour permettre à l'Etat de "mener à bien" l'évacuation.

"C'est une compétence de l'État, personne ne peut nous dire (...) que c'est à nous de faire le job", a fustigé M. Brossat. "La maire de Paris a écrit au préfet en identifiant six sites qui permettraient de créer des centaines de places d'hébergement, pourquoi l’Etat ne fait rien?", a-t-il dénoncé.

L'adjoint à la maire, a également cité un décompte de France Terre d'Asile "mardi" selon lequel "2.348 réfugiés" vivraient dans ces campements".

"Bon nombre de gens dorment à même le sol, n'ont même pas de tente, même pas de matelas", a fustigé M. Brossat.

"Je finis par me dire qu'un certain nombre de responsables politiques jouent le pourrissement. (...) Le rôle de l'Etat c'est pas de compter les morts, c'est de faire en sorte qu'on en finisse avec le chaos", a-t-il pointé.

Dans la même thématique

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le

Migrant noyé à Paris: le maire adjoint au logement fustige l’attitude de l’Etat
3min

Politique

Présidentielle 2027 : « Seul un candidat du bloc central pourra s’opposer à ce que les extrêmes gagnent », défend François Patriat

Alors que Bruno Retailleau vient de déclarer sa candidature à la présidence des Républicains, les regards se tournent vers 2027. « Toutes les ambitions sont légitimes », observe le président du groupe Renaissance au Sénat. Mais pour François Patriat, seule une candidature unie de la droite et des macronistes permettra de l’emporter.

Le

France Algeria Influencer Arrests
4min

Politique

Bruno Retailleau annonce sa candidature à la présidence des LR

Dans un courrier adressé aux militants Les Républicains, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau indique qu’il briguera la présidence de son parti. Alors que l’ancien sénateur a le vent en poupe dans les enquêtes d’opinion depuis sa nomination au gouvernement, cette annonce pourrait contrarier les ambitions présidentielles de Laurent Wauquiez, le patron des députés de la Droite républicaine, qui a pris en main la refondation du parti.

Le