Migrants: départ des militants d’extrême droite qui bloquaient un col alpin
Les derniers militants de Génération Identitaire (GI) qui bloquaient depuis samedi un col des Hautes-Alpes emprunté par les...

Migrants: départ des militants d’extrême droite qui bloquaient un col alpin

Les derniers militants de Génération Identitaire (GI) qui bloquaient depuis samedi un col des Hautes-Alpes emprunté par les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les derniers militants de Génération Identitaire (GI) qui bloquaient depuis samedi un col des Hautes-Alpes emprunté par les migrants pour passer d'Italie en France, ont annoncé dimanche à l'AFP qu'ils quittaient les lieux en début d'après-midi.

"Le camp est en train d’être démonté et tous les militants redescendent du col de l'Echelle", a déclaré Romain Espino, un porte-parole de ce groupuscule d'extrême droite adepte des actions spectaculaires, précisant que "depuis son installation", le groupe n'a "pas été en contact avec des migrants".

Toutefois, se félicite-t-il, "la mission est une réussite, nous avons réussi à attirer l’attention médiatique et politique sur le col de l’Échelle".

Les militants, approvisionnés "en eau et en nourriture" par "une quinzaine d’habitants de la vallée" n'entendent pas en rester là: "Nous avons prévu cet après-midi un survol avec un avion pour repérer là où il y a une activité de clandestins ou de passeurs", a indiqué M. Espino.

Ils prévoient également de "continuer à patrouiller" dans la semaine "autour du Briançonnais, sur les différentes routes connues pour être des passages de clandestins".

Samedi matin, une centaine de militants de diverses nationalités avaient pris position au col de l'Echelle, "point stratégique de passage des clandestins" culminant à 1.762 mètres à six kilomètres de la frontière italienne.

Après avoir matérialisé une "frontière symbolique" avec du grillage de chantier pour "notifier" aux migrants "que la frontière est fermée et qu'ils doivent rentrer chez eux", ils avaient déployé une banderole géante à flanc de montagne, relayant ce message en anglais ("no way").

Selon M. Espino, des militants de GI qui distribuaient des tracts, côté italien, sur cette opération "ont croisé un groupe de clandestins et leur ont dit que la frontière était fermée et qu’ils devaient rentrer chez eux".

Cette opération a fait réagir samedi sur les bancs de la gauche, dans l'hémicycle de l'Assemblée, en plein débat prolongé sur le projet de loi asile-immigration.

Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a fustigé la "petite bande d'une centaine de personnes", des "amis de Madame Le Pen", qui "prétend régler le problème de la frontière" et "repousser dans la neige de pauvres gens qui s'y trouvent". Ce à quoi, Gilbert Collard (FN) a vertement répliqué, accusant M. Mélenchon de "planer".

Dimanche soir, la préfecture des Hautes-Alpes assurait dans un communiqué que l'opération s'était "jusqu'à présent déroulée dans le calme" et qu'une "partie" des militants avaient "déjà quitté le site" en début de soirée.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le