Migrants: Hidalgo appelle l’Etat à un « plan d’urgence » pour résorber les campements à Paris
La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé mercredi l'Etat à un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants de la...

Migrants: Hidalgo appelle l’Etat à un « plan d’urgence » pour résorber les campements à Paris

La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé mercredi l'Etat à un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé mercredi l'Etat à un "plan d'urgence" pour résorber les campements de migrants de la capitale où la situation est devenue "alarmante", a indiqué la ville dans un communiqué.

"Je ne comprends pas pourquoi l'Etat laisse ainsi prospérer l'indignité et le chaos aux portes de la capitale de la France", a déploré Mme Hidalgo, qui s'est rendue mardi porte de La Chapelle et porte d'Aubervilliers où des campements se sont reconstitués.

Entre 700 et 1.200 migrants dorment à la rue que ce soit sur ces campements, sous des ponts, sur des talus du périphérique... où ils "sont contraints de vivre dans des conditions inhumaines", ajoute le communiqué qui parle de "crise migratoire alarmante dans le nord-est de Paris".

L'inquiétude est "d'autant plus vive que la fin du plan hiver approche", laissant craindre que "plusieurs centaines de personnes" se retrouvent prochainement à la rue.

Alors qu'une centaine de migrants arrivent chaque jour à Paris, "les campements vont donc grossir et la situation sanitaire va irrémédiablement continuer à se dégrader", avertit le communiqué. Un millier de personnes avaient été évacuées en janvier de quatre campements, notamment porte de la Chapelle.

La situation se complique aujourd'hui du fait de la présence de toxicomanes sur la "colline du crack", porte de la Chapelle, avec "un croisement des publics qui est assez clair", selon la ville, où l'on évoque "des dealers qui distribuent des doses aux migrants pour les rendre accros" avec "une volonté de s'attaquer à ces publics vulnérables".

Rappelant que la mise à l'abri est une compétence de l'Etat, la maire a appelé à un "plan d'urgence" pour établir "un dispositif fluide en terme de premier accueil". La municipalité "est prête à prendre toute sa part" à ce plan avec "des moyens humains, financiers..." a-t-on précisé à la ville.

"Tant que cela ne sera pas mis en place, Anne Hidalgo prévoit de se rendre chaque semaine sur ces campements pour appeler l'Etat à agir", ajoute le communiqué. Au printemps 2018 déjà la maire s'était rendue chaque vendredi sur le campement "du Millénaire", porte de La Villette, où vivaient plus de 1.500 migrants.

Mme Hidalgo, qui a déjà évoqué le sujet avec le nouveau préfet de police Didier Lallement, "lui proposera dans les prochains jours de se rendre avec elle sur place", a-t-on ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

4min

Politique

UE-Mercosur : vers un accord cette semaine, contre l’avis de la France

Le sommet du Mercosur se tiendra ce samedi au Brésil, au cours duquel Ursula von der Leyen souhaiterait ratifier le traité commercial. Mais Emmanuel Macron a une nouvelle fois fait part de son opposition, annonçant qu’il souhaitait reporter l’examen du texte, le tout sur fond de mobilisation des agriculteurs.

Le

Migrants: Hidalgo appelle l’Etat à un « plan d’urgence » pour résorber les campements à Paris
3min

Politique

Crise agricole : « Avec une vaccination massive, nous ne pourrions plus exporter », s’inquiète François Patriat

Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.

Le

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le