Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été
"Plusieurs milliers" de migrants risquent de camper dans les rues de Paris cet été si plus de places ne sont pas créées pour les...

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été

"Plusieurs milliers" de migrants risquent de camper dans les rues de Paris cet été si plus de places ne sont pas créées pour les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Plusieurs milliers" de migrants risquent de camper dans les rues de Paris cet été si plus de places ne sont pas créées pour les héberger, a averti Anne Hidalgo dans une lettre adressée notamment aux ministres de l'Intérieur et de la Justice, où elle lance des pistes de réflexion commune.

Le nombre d'arrivées à Paris est "en augmentation nette depuis le début du printemps" et "plus particulièrement depuis deux semaines", affirme la maire de Paris dans ce courrier envoyé vendredi.

Le rythme des départs des migrants, depuis le dispositif humanitaire ouvert porte de La Chapelle vers des centres d'hébergement plus pérennes (et relevant de l'Etat), n'est "pas suffisant", affirme-t-elle. Un campement "d'un millier de migrants" s'est reconstitué dans le nord de Paris, avec des "tensions à l'entrée" et des rixes qui "se multiplient".

La situation est déjà "difficilement tenable en l'état" mais si les arrivées se poursuivent "sans augmentation du rythme des prises en charge", ce sont "plusieurs milliers de personnes qui seraient contraintes de vivre dans ces conditions indignes au sein de la capitale au coeur de l'été", ajoute Mme Hidalgo.

Elle plaide donc pour la création de nouvelles places d'hébergement "sur toute la France" avec l'ouverture "d'autres centres de premier accueil sur le modèle de celui de La Chapelle". En ce qui concerne les jeunes migrants qui se disent mineurs, dont le nombre "a doublé en un an", elle appelle à "nationaliser la procédure d'évaluation" de l'âge et de l'isolement familial.

Au-delà, Mme Hidalgo insiste sur "l'engagement" de sa ville à "s'impliquer résolument dans les initiatives nationales", en lançant des pistes pouvant servir de canevas à une réflexion commune.

Elle évoque ainsi la répartition dans toute la France des demandeurs d'asile, inscrite dans la loi", l'intégration des réfugiés statutaires, notamment via les cours de français et la formation professionnelle, et enfin "une politique européenne ambitieuse en matière d'asile", que ce soit pour les critères d'examen ou la répartition des demandeurs.

"L'ensemble de ces questions pourrait être partagé dans le cadre d'une instance associant étroitement les services de l'Etat, les collectivités locales concernées et les grands acteurs associatifs" ajoute-t-elle, et "animé par une personnalité ayant une légitimité de parole sur le sujet" afin de "construire une réponse collective".

Dans la même thématique

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le