Migrants: « il faut se garder des faux bons sentiments », dit Macron
Le président français, Emmanuel Macron, a jugé jeudi à Rome qu'il fallait "se garder des faux bons sentiments", en réponse à des...

Migrants: « il faut se garder des faux bons sentiments », dit Macron

Le président français, Emmanuel Macron, a jugé jeudi à Rome qu'il fallait "se garder des faux bons sentiments", en réponse à des...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président français, Emmanuel Macron, a jugé jeudi à Rome qu'il fallait "se garder des faux bons sentiments", en réponse à des critiques d'intellectuels et d'associations sur la politique du gouvernement français vis à vis des migrants.

"Il y a beaucoup de confusion chez les intellectuels", a ajouté M. Macron au cours d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, après la dénonciation par le prix Nobel de littérature français Jean-Marie Gustave Le Clézio dans l'hebdomadaire L'Obs d'un "déni d'humanité insupportable" dans le traitement des migrants.

L'écrivain s'est insurgé contre la politique devenue "un monstre froid" qui agit en suivant "des lois et des instructions qui ne tiennent pas compte du sentiment humain".

"La France n'est pas fermée", a déclaré M. Macron. Mais "nous sommes face à des vagues migratoires (...) qui sont inédites depuis la fin de la Seconde guerre mondiale", a-t-il ajouté, en rappelant qu'un record de 100.000 demandes d'asile avaient été déposées en France l'an dernier.

La politique du gouvernement "ne remet en rien en cause le droit d'asile (...). Il y a des femmes et des hommes qui arrivent qui ont le droit d'être protégés et ils le sont", a-t-il affirmé.

M. Macron a également rendu hommage jeudi à Rome au "très grand travail" accompli par l'Italie pour limiter l'entrée de migrants sur le sol européen.

"L'Italie a fait un très grand travail en 2017 (...) pour réussir à stabiliser une situation extrêmement critique", a-t-il assuré.

L'année 2017 a été un tournant en matière migratoire pour l'Italie, passée d'un flux toujours plus massif au premier semestre aux prémices d'une immigration choisie, au prix toutefois d'accords controversés en Libye qui ont limité les arrivées à 119.000, soit 35% de moins qu'en 2016.

Ces accords conclus avec les autorités libyennes mais aussi avec des milices ont été critiqués par les organisations de défense des droits de l'homme, compte tenu de la situation cauchemardesque des migrants en Libye, où certains sont réduits en esclavage et beaucoup subissent violences et extorsions.

Partager cet article

Dans la même thématique

Migrants: « il faut se garder des faux bons sentiments », dit Macron
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le