Migrants: le gouvernement n’a pas de « leçons » à donner à l’Italie, selon Aubry
La maire de Lille Martine Aubry (PS) a vertement critiqué vendredi le gouvernement français au sujet du bateau humanitaire l...

Migrants: le gouvernement n’a pas de « leçons » à donner à l’Italie, selon Aubry

La maire de Lille Martine Aubry (PS) a vertement critiqué vendredi le gouvernement français au sujet du bateau humanitaire l...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La maire de Lille Martine Aubry (PS) a vertement critiqué vendredi le gouvernement français au sujet du bateau humanitaire l'Aquarius, jugeant que Paris n'avait aucune "leçon à donner à l'Italie" en matière d'accueil des migrants.

"On avait dit modestement prendre 30.000 réfugiés mais on n'a pas pris les 30.000 et on ose dire aux Italiens +vous êtes scandaleux+", a dit l'ancienne ministre en marge d'une conférence de presse consacrée à la gestion de la ville. "Heureusement que les Espagnols ont été là."

Le navire humanitaire Aquarius a frôlé cette nuit les côtes de la Corse, et fait actuellement route vers Valence en Espagne après que l'Italie lui eut interdit l'accès à ses ports. Il a été ravitaillé en mer jeudi en fin de journée au large de la Sardaigne.

Sur les 629 migrants recueillis au large de la Libye par l'Aquarius, 106 sont toujours à bord du navire. Les autres ont été transbordés vers les deux navires italiens qui l'accompagnent vers Valence, 250 sur l'Orione et 274 sur le Dattilo, selon les chiffres de SOS Méditerranée.

"La France, pays des droits de l'Homme, est l'une de celles (des nations) qui a fait le moins, le gouvernement actuel et le précédent, pour les réfugiés. Et on ose donner des leçons à l'Italie qui a été submergée de réfugiés et je rappelle combien les Italiens ont été formidables à Lampedusa pendant des mois et des mois puis ensuite ont été submergés", a dit Mme Aubry, qui fustige régulièrement la politique de l'actuel gouvernement.

"Je suis désolé d'être d'accord avec ce type (Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur, extrême-droite) mais il a raison: on se tait quand on ne fait pas son boulot", a-t-elle ajouté.

Le président français Emmanuel Macron avait dénoncé "la part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien", déclenchant une crise diplomatique entre Paris et Rome. Le Quai d'Orsay a finalement affirmé jeudi que France était prête à accueillir des migrants "qui répondraient aux critères du droit d’asile" après examen de leur situation.

Partager cet article

Dans la même thématique

Migrants: le gouvernement n’a pas de « leçons » à donner à l’Italie, selon Aubry
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

Migrants: le gouvernement n’a pas de « leçons » à donner à l’Italie, selon Aubry
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le