Migrants-Lifeline: possible « débarquement à Malte », selon Griveaux
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré mardi qu'"une solution européenne sembl(ait) se dessiner" pour le...

Migrants-Lifeline: possible « débarquement à Malte », selon Griveaux

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré mardi qu'"une solution européenne sembl(ait) se dessiner" pour le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré mardi qu'"une solution européenne sembl(ait) se dessiner" pour le navire humanitaire Lifeline, bloqué en mer avec 234 migrants à bord, avec un possible "débarquement à Malte".

"Le président de la République s'est entretenu hier avec le Premier ministre maltais, et à l'heure où je vous parle, une solution européenne semble se dessiner: (ce) serait un débarquement à Malte", a affirmé M. Griveaux sur RTL, alors que le bateau a été interdit d'accostage sur les côtes italiennes et maltaises par les autorités des deux pays.

La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau avait estimé lundi sur France 2 que c'était à l'Italie de prendre en charge le bateau humanitaire.

Lundi soir sur franceinfo, le député de la majorité Cédric Villani avait aussi appelé l'Italie à "prendre ses responsabilités", tout en invitant la France à "se positionne(r) pour accueillir ce bateau en cas d'échec".

Un accueil français impératif pour le secrétaire national du Parti socialiste Rachid Temal, qui a exhorté le président français à "donner l’autorisation au Lifeline d’accoster à un port français", mardi sur Twitter.

Assurant que la crise est "politique avant d'être migratoire", M. Griveaux a appelé mardi matin à "réagir par l'urgence à une situation d'urgence".

"La France sera prête à envoyer une équipe sur place pour traiter les demandes (d'asile) de manière individuelle", a-t-il précisé, une démarche similaire ayant déjà été entreprise lors de l'accostage du navire Aquarius à Valence en Espagne, il y a une dizaine de jours.

M. Griveaux a par ailleurs jugé que les questions migratoires étaient "un sujet face auquel l'Europe doit faire face unie, de manière coordonnée", avant d'avertir le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini qu'il "aura des résultats moins bons en restant seul dans ses frontières."

Le porte-parole du gouvernement a confirmé que l'exécutif français profiterait du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles pour tenter d'"avancer sur cette question migratoire, à la fois sur la question des centres d'accueil fermés (sur le sol européen, NDLR), deuxièmement sur le renforcement des moyens de Frontex et donc des garde-frontières européens, et troisièmement sur le travail fait dans les pays de départ et de transit".

Malgré le boycott par les pays du groupe de Visegrad d'une réunion préparatoire dimanche, Benjamin Griveaux s'est voulu "optimiste" avant le sommet à 28 de jeudi et vendredi.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont appelé dimanche à des accords entre plusieurs Etats membres lors du sommet à venir pour faire face au défi migratoire et dépasser l'absence de consensus qui n'en finit pas de paralyser l'Union européenne sur ce dossier.

Partager cet article

Dans la même thématique

Migrants-Lifeline: possible « débarquement à Malte », selon Griveaux
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Migrants-Lifeline: possible « débarquement à Malte », selon Griveaux
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le