Migrants: Wauquiez dénonce un « accord de façade »
Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a qualifié vendredi d’"accord de façade" le compromis européen sur la...

Migrants: Wauquiez dénonce un « accord de façade »

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a qualifié vendredi d’"accord de façade" le compromis européen sur la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a qualifié vendredi d’"accord de façade" le compromis européen sur la question migratoire, demandant à Emmanuel Macron de s'engager pour que la France "n’accueille aucun centre européen pour les migrants sur le sol français".

"Je crains que cet accord européen ne soit qu’un accord de façade, destiné à faire semblant qu’on est d’accord alors qu’en réalité, on ne s'est entendu sur rien", a déclaré M. Wauquiez à la presse lors d’une visite du poste de frontière de Menton (Alpes-Maritimes).

"Installer des centres de débarquement en Afrique? Aucun pays africain n’est d’accord et déjà le Maroc et la Tunisie ont indiqué qu’ils s’y opposaient. Mettre en place des centres européens de réfugiés sur la base du volontariat? Aucun pays n’est volontaire", a poursuivi le patron de LR.

Pour M. Wauquiez, cet accord "ne traite pas le problème essentiel": "faire en sorte que nous puissions agir avant que les migrants quittent les eaux territoriales africaines. Pour éviter d’avoir ensuite ces images catastrophiques où nous les accueillons sur le continent européen".

"En revanche, il y a dans cet accord un danger. Le danger fondamental, c'est de créer des centres européens pour les migrants sur le continent européen. C’est une folie, ça va aboutir à encourager encore plus l’appel d’air pour les migrants", a ajouté M. Wauquiez.

"J’attends du président de la République une clarification et qu’il s'engage avec la plus grande netteté à ce que la France ne construise et n’accueille aucun centre européen pour les migrants sur le sol français », a-t-il dit.

Pour M. Wauquiez, "la France et l’Europe accueillent trop de migrants aujourd’hui. Quand Emmanuel Macron explique qu’il n’y a pas de crise migratoire, il est dans l’aveuglement".

"On a besoin d’un changement complet d’approche", a dit le patron de LR, qui souhaite "que les navires ramènent les migrants sur le Côte africaine, en Libye, sur les ports dont ils sont originaires".

Enfin, "il faut évidemment une aide au développement du côté africain. Mais il faut aussi que nous ayons maintenant un message qui arrête de faire semblant. On ne peut pas continuer à aider les pays africains si, de leur côté, ils n’assument pas leurs responsabilités, s’ils ne reprennent pas les migrants illégaux".

LR réunit samedi à Menton un Conseil national consacré aux questions européennes.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Migrants: Wauquiez dénonce un « accord de façade »
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Migrants: Wauquiez dénonce un « accord de façade »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le