François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes, a estimé lundi qu'"une coopération" devait être proposée à l'Italie sur la question des migrations, au moment où le droit d'asile devient "l'occasion (d'un) chantage qui va déséquilibrer profondément la situation internationale".
Interrogé sur Cnews sur la crise franco-italienne, il a jugé "insupportable qu'un chef d'Etat ou un représentant d'un Etat étranger vienne faire une ingérence aussi manifeste dans le débat politique français sur le sol français". "Cette ingérence insupportable méritait d'être condamnée".
Mais c'est "aussi malheureusement le résultat d'une stratégie de tension installée par Emmanuel Macron depuis plusieurs mois", a-t-il ajouté, en évoquant le terme de "lèpre" nationaliste utilisé par le chef de l'Etat.
La question est aujourd'hui de savoir "comment on construit une Europe qui nous permet de travailler ensemble, malgré nos désaccords", a-t-il ajouté, soulignant que sur la question des migrations, "il est évident que nous devons proposer une coopération aux Italiens" et que "c'est parce que l'Europe n'a pas été assez solidaire des Italiens que Matteo Salvini est aujourd'hui au pouvoir".
Interrogé sur un navire avec 200 migrants à bord qui chercherait un port, M. Bellamy a estimé que "s'il y a une dimension de secours en mer, il faut aller porter secours aux personnes sur ces navires, mais pour les reconduire ensuite, c'est ma conviction, vers leur port d'origine parce que nous n'avons pas de raison d'accepter le chantage organisé en Méditerranée".
Le droit d'asile est-il imprescriptible ? "C'est effectivement un droit qui honore la civilisation européenne, mais le droit d'asile est devenu un grand n'importe quoi ou l'occasion en tous les cas d'un grand n'importe quoi", a-t-il répondu.
"Si votre pays va mal vous avez le droit de trouver asile dans le pays le plus proche de chez vous qui pourra vous offrir un abri", mais "ce n'est pas parce que votre pays va mal que vous avez le droit de vous installer par principe dans tous les pays du monde, et le droit d'asile est en train de devenir l'occasion de ce chantage qui va déséquilibrer profondément la situation internationale si nous ne savons pas remettre les choses en ordre", a-t-il jugé.