Rideaux de fer tirés, panneaux "à louer", vitrines abandonnées recouvertes d'affiches: à La Grand-Combe (Gard), ancienne commune minière touchée par un des plus forts taux de chômage en France, les magasins ont fermé les uns après les autres.
Dans la rue Anatole-France, seul un fleuriste subsiste, non loin d'un local où le Secours populaire offre un soutien aux plus démunis. "Ici, il y a une épicerie solidaire, une salle pour la distribution de colis alimentaires et un coin alphabétisation", explique Gisèle Grandidier, directrice du comité de cet ONG caritative.
L'ancienne mine de charbon de La Grand-Combe, le 13 février 2020
AFP
Dans le passé, la mine de charbon de La Grand-Combe a employé jusqu'à 3.000 personnes. Mais après sa fermeture en 1978, le tissu économique a connu une véritable descente aux enfers, les entreprises fermant les unes après les autres. De nombreuses familles ont plongé dans la pauvreté. Du passé glorieux de la mine, il ne reste plus qu'un puits transformé en musée.
"Depuis la fermeture de la mine, à la fin des années 1970, nous nous battons. Mais l’Etat nous a abandonnés", déplore le maire communiste Patrick Malavieille, candidat à sa succession aux municipales de dimanche.
A quelques jours des élections, il déplore le départ de "tous les services publics" de cette ville de 5.000 habitants. "Et bientôt, en 2023, le Trésor public partira lui aussi".
Le maire de La Grand-Combe, Patrick Malavieille, le 13 février 2020
AFP
En 2016, la Grand-Combe était, parmi les communes de France métropolitaine de plus de 1.000 habitants, celle qui avait le taux de chômage le plus élevé, soit 40,2% des actifs de 15 à 64 ans, selon l'Institut national des statistiques (Insee).
L'étude n'a pas été actualisée depuis, mais selon Pôle Emploi, 750 chômeurs étaient inscrits en janvier 2020. Au prorata de la population active grand-combienne, cela donnerait un taux de chômage de 26%.
Vue d'un quartier de La Grand-Combe, dans le Gard, le 13 février 2020
AFP
Sur les hauteurs de la ville, dans la Maison des solidarités, les travailleurs sociaux sont à pied-d’oeuvre. Un Relais emploi et une mission locale des jeunes ne désemplissent pas, et se coordonnent avec le Centre social municipal au bout du couloir.
Ali, 28 ans, s’est installé devant un ordinateur du Relais emploi, en quête d’une nouvelle offre. "J’ai un master en biotechnologie. J’ai fait sept ans d’études à Montpellier avant de revenir ici chez mes parents. J’ai envie de partir, mais les problèmes financiers me retiennent ici", raconte-t-il.
Face à cette période de chômage qui dure, il a pris une décision: dans quelques jours, il ouvrira une auto-entreprise pour devenir installateur de fibre optique. "C’est à l’opposé de ma formation mais il faut que je sois caméléon", se résigne-t-il.
L'église et la mairie de La Grand Combe, le 13 février 2020 dans le Gard
AFP
Ici, les personnes en quête d'emploi ne se passionnent guère pour les élections municipales, tant la survie quotidienne les occupe. En 2014, l'abstention avait dépassé les 30% aux municipales.
Deux espoirs se profilent pourtant: en septembre, un parc économique régional ouvrira ses portes à deux entreprises, un pôle logistique SNCF Réseau et une société de BTP. Elles promettent une centaine d’emplois. Et un Etablissement public pour l'insertion dans l’emploi (EPIDE), devrait accueillir 300 jeunes par an en réinsertion et générer 54 emplois, selon le maire.
Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.
Alors qu’une nouvelle épidémie de chikungunya sévit à La Réunion, Philippe Mouiller et Élisabeth Doineau, président et rapporteure générale de la commission des affaires sociales du Sénat sont allés à Mayotte, puis à La Réunion pour établir les conséquences du virus sur le territoire réunionnais.
Ce jeudi, Véronique Louwagie, ministre déléguée du Commerce, était l’invitée de la matinale de Public Sénat. Elle a annoncé que la mesure visant à baisser le seuil d’exonération de la TVA pour les micro-entreprises, ferait l’objet d’une concertation avec les parlementaires “début mai”.
Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.
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Réforme de l'accès aux études de santé : quel bilan ?
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