Mineurs isolés : « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » assène Dominique Bussereau
Le président de l’association des départements de France, Dominique Bussereau a ouvert le 87ème congrès de l’ADF, ce jeudi. Il a rappelé les préoccupations premières des départements : La prise en charge de mineurs étrangers non-accompagnés et la gestion du RSA. Dominique Bussereau a aussi reproché « la brutalité » de la méthode gouvernementale sur le gel des contrats aidés.

Mineurs isolés : « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » assène Dominique Bussereau

Le président de l’association des départements de France, Dominique Bussereau a ouvert le 87ème congrès de l’ADF, ce jeudi. Il a rappelé les préoccupations premières des départements : La prise en charge de mineurs étrangers non-accompagnés et la gestion du RSA. Dominique Bussereau a aussi reproché « la brutalité » de la méthode gouvernementale sur le gel des contrats aidés.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Dans son premier discours au 87ème Congrès des départements de France, Dominique Bussereau, a rappelé les principales préoccupations des présidents de départements. Au premier rang desquelles, la prise en charge des mineurs étrangers non-accompagnés. « L’addition c’est pour tous les départements à la fin de cette année ce sera 1 milliard d’euros, ça coûte à chaque département en moyenne 50 000 et 60 000 euros de séjours annuel » indique Dominique Bussereau. « Nous sommes vraiment en difficulté » affirme-t-il. Le nombre de mineurs non-accompagnés a doublé en moins d’un an. Passant de 13 000 à la fin décembre 2016 nous passerons à 25 000 mineurs isolés à la fin de l’année. Le président de l’ADF alerte sur la « difficulté financière mais aussi sur la difficulté humaine » que vivent les départements. « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » affirme-t-il.

Concernant les dépenses sociales, notamment le RSA, Dominique Bussereau ironise, « l’État dans sa générosité infinie ne nous accorde que 57 % de ce que nous donnons en son nom pour le RSA, pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et pour la prestation de compensation du handicap. » Comme il le rappelle, les dépenses sociales des départements s’élèvent à 32 milliards d’euros ce qui représente plus de la moitié de leurs dépenses de fonctionnement. C’est particulièrement le cas pour les départements d’Outre-mer où les dépenses sociales atteignent 65 %. Dans son dernier rapport sur les finances publiques locales, la Cour des comptes relève que cette charge représente la première cause de la dégradation financière des départements. « Il nous a manqué, rien que pour le RSA, 4,3 milliards » s’alarme-t-il. Dominique Bussereau redoute le risque de « réinscriptions au RSA » avec la fin des emplois aidés.

Ponction des dotations : Dominique Bussereau dénonce « un été un peu meurtrier »

Ponction des dotations : Dominique Bussereau dénonce « un été un peu meurtrier »
02:30

Dominique Bussereau, a fait montre des ses récriminations à l’égard du gouvernement. « L’été fut un peu meurtrier » assène le président de l’ADF, il critique « la méthode » du gouvernement sur le gel des contrats aidés qui a été acté « à quelques jours de la rentrée scolaire lorsque les maires font face à des besoins dans les écoles (…) La brutalité, le calendrier n’était pas pertinent. » Dominique Bussereau précise que l’on « peut être pour ou contre les contrats aidés, le président de la République dit généralement que les contrats aidés c’était de la subvention déguisée. »

Si Dominique Bussereau salue l’organisation de la conférence nationale des territoires, il émet des réserves quant à certaines propositions. Parmi lesquelles l’idée de la diminution du nombre d’élus ou les 13 milliards (d’économie NDLR) sur cinq ans. Il y a eu une première ponction sur les dotations en plein cœur de l’été. » Le président des départements de France est également revenu sur le congrès des régions de France à l’issue duquel les présidents de régions avaient claqué la porte de la conférence des territoires. « C’était un moment de glaciation »affirme-t-il. Et de confier à l’assistance qu’il mise en garde le Premier ministre et le chef de l’État « attention à Marseille il fait chaud et on a aussi le sang chaud, la salle peut être très chaude si vendredi nous n’entendons pas des débuts de réponse ou des réponses sur les sujets que nous portons. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Mineurs isolés : « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » assène Dominique Bussereau
4min

Politique

Ligue de football professionnel : le Sénat encadre la rémunération des dirigeants du football français

Ce mardi, lors de l’examen de la proposition de loi du Sénat visant à réformer l’organisation du sport professionnel », les sénateurs ont voté contre l’avis du gouvernement l’encadrement de la rémunération des dirigeants du football français, Vincent Labrune. Il s’agit d’une des recommandations du rapport de la mission d’information : intitulée : « Football-business : stop ou encore ».

Le

MORMANT SUR VERNISSON : FAR RIGHT BIG VICTORY PARTY MEETING
7min

Politique

UE, immigration… Marine Le Pen repasse à l’offensive : « La stratégie de la cravate a laissé place à une stratégie de la cravache »

À l’occasion d’un meeting dans le Loiret, Marine Le Pen a violemment fustigé l’Union européenne et les politiques menées par Bruxelles. Entourée pour l’occasion des principaux chefs de file nationalistes européens, la fille de Jean-Marie Le Pen a cultivé sa stature internationale, une manière pour elle de réaffirmer la légitimité de sa candidature pour 2027, malgré sa peine d’inéligibilité.

Le