Mise en demeure, diffamation: Mélenchon devance des « révélations »

Mise en demeure, diffamation: Mélenchon devance des « révélations »

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait "mettre en demeure", avant une éventuelle plainte en diffamation, les...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait "mettre en demeure", avant une éventuelle plainte en diffamation, les magazines l'Express et Capital, devançant des "révélations" sur des questions de patrimoine ou de népotisme.

"Mon but est de rien laisser sans réponse, sans pour autant donner une place centrale au flot de l'égout médiatique", écrit le chef de file de La France insoumise dans une note de blog, où il renvoie aux demandes formulées par chacun des titres et à ses réponses.

"Je fais une mise en demeure et je poursuivrai le moment venu en diffamation", prévient M. Mélenchon, se plaignant à propos des journalistes des "questions qu'ils posent, leur manière d'essayer d'intimider les gens pour les obliger à répondre, les questionnaires du matin pour le soir, l'arrogance et le sentiment d'avoir tous les droits qui les animent, tout est à vomir".

"Bien évidemment, il est impossible que j'aie commis quelque acte délictueux ou immoral que ce soit. Si ce n'était pas le cas, il y a longtemps que ça se saurait", assure-t-il.

Le mensuel économique a interrogé le député des Bouches-du-Rhône sur l'achat de sa permanence à Massy (Essonne) en 1997, lorsqu'il était sénateur. Ce dernier répond point par point - circonstances de l'achat, moyens de paiement, gestion des aménagements du local, revente avec plus-value -, assurant avoir "raconté l'histoire 100 fois".

L'Express a de son côté adressé par mail 19 questions portant essentiellement sur son passé d'élu de l'Essonne. Achat de son appartement parisien en profitant en tant que sénateur d'un "prêt à taux préférentiel", transports avec la voiture du Conseil général de l'Essonne alors qu'il n'en était plus élu, favoritisme... Evoquant un "questionnaire cousu de ragots", l'ancien candidat à la présidentielle répond parfois de manière circonstanciée, parfois en renvoyant à des décisions de justice ou à la loi de l'époque évoquée.

Il s'agace davantage quand l'Express lui demande s'il a "fait pression directement ou indirectement" pour permettre à sa fille, son ex-femme et son ex-compagne d'être recrutées par diverses collectivités locales.

"Qui vous donne le droit de menacer la réputation de femmes honnêtes et travailleuses (...)?, votre sexisme évident est révulsif", écrit-il.

Dans la même thématique

Mise en demeure, diffamation: Mélenchon devance des « révélations »
3min

Politique

Dissuasion nucléaire française élargie : « Impossible d’imaginer qu’il y ait 27 doigts sur un bouton »  pour Bernard Guetta

L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.

Le

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Mise en demeure, diffamation: Mélenchon devance des « révélations »
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le