Mme Penicaud « finalement n’a pas fait une bonne affaire », selon Castaner
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a défendu jeudi la plus-value de plus d'un million d'euros réalisée par la...

Mme Penicaud « finalement n’a pas fait une bonne affaire », selon Castaner

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a défendu jeudi la plus-value de plus d'un million d'euros réalisée par la...
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Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a défendu jeudi la plus-value de plus d'un million d'euros réalisée par la ministre du Travail Muriel Pénicaud chez Danone, estimant que, le cours ayant monté depuis, "finalement elle n'a pas fait une bonne affaire".

La ministre a été mise en cause jeudi par des élus de gauche à la suite d'un article de L'Humanité sur la plus-value de plus d'un million d'euros qu'elle a réalisée en 2013 quand elle était DRH de Danone, grâce à une vente de stock-options effectuée peu après un plan de suppressions d'emploi dans le groupe.

La sénatrice communiste Eliane Assensi l'a accusée d'avoir réalisé cette plus-value en profitant d'une "flambée boursière en faveur de Danone suite à l'annonce de la suppression de 900 emplois".

Interrogé par des journalistes lors du compte-rendu du Conseil des ministre, Christophe Castaner a répondu que "toutes les déclarations de patrimoine" de Mme Pénicaud "seront rendues publiques".

Il a ensuite défendu la plus value réalisée: Mme Pénicaud "a eu la chance d'être cadre dirigeant et DRH dans une grande entreprise, Danone, connue pour être un modèle de dialogue social. Dans ce cadre elle avait une rémunération construite sur un fixe et des stock-options (options pour acheter des actions à un cours réduit, ndlr)", a poursuivi Christophe Castaner.

"Il y a une polémique sur le moment où elle aurait vendu. Permettez-moi d'être un observateur attentif et vous dire que ce matin, le cours en Bourse de Danone était de 20% supérieur au moment où elle a vendu. Donc on pourrait se dire que finalement elle n'a pas fait une bonne affaire", a-t-il lancé, ajoutant "je ne veut pas rentrer dans ce débat".

Pour lui, "laisser penser qu'il y aurait un rapport entre sa rémunération" et des réductions d'emplois dans une entreprise "qui compte 100.000 salariés", "c'est réduire la fierté que l'on doit avoir pour nos grandes entreprises" qui créent de l'emploi.

Avoir une ministre du Travail qui connaisse les difficultés des entreprises qui peuvent être amenées à supprimer des emplois mais à en créer simultanément, "c'est plutôt un atout dans un gouvernement", a-t-il dit.

"Ça devient ministre du Travail et ça vient dire qu'il faut plafonner les indemnités prud'homales plutôt que de plafonner les stocks-options", s'est indigné vendredi le débuté Insoumis François Ruffin. Mme Pénicaud a elle dénoncé dans Le Figaro des "amalgames", expliquant que l'attribution des stock-options" était "bien antérieure" aux suppressions d'emplois.

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