Les sénateurs socialistes, Laurence Rossignol et Yan Chantrel faisaient partie du cortège parisien pour une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites. Si la réforme a été adoptée définitivement par le Parlement en début de semaine, les élus ne désespèrent pas de voir le Conseil constitutionnel censurer le texte.
Mobilisation contre la réforme des retraites : « La censure du Conseil constitutionnel serait une issue favorable pour tout le monde »
Les sénateurs socialistes, Laurence Rossignol et Yan Chantrel faisaient partie du cortège parisien pour une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites. Si la réforme a été adoptée définitivement par le Parlement en début de semaine, les élus ne désespèrent pas de voir le Conseil constitutionnel censurer le texte.
Par Public Sénat
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
C’était la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, mais surtout la première après l’adoption du texte par le Parlement, lundi. Mais pour les sénateurs de gauche présents à la manifestation parisienne, l’espoir de voir le texte ne pas être appliqué est toujours de mise. « Ce gouvernement peut changer. J’espère qu’il va le faire », veut croire la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol qui reconnaît bien volontiers « qu’il n’y a pas beaucoup de signaux ».
« Il y a les moyens d’une censure par le Conseil constitutionnel »
Le coup pouce pourrait venir du Conseil constitutionnel chargé d’examiner différents recours. « Hier, j’ai même eu l’impression que le président de la République pensait que peut-être il allait être sauvé par le Conseil constitutionnel. Il l’a évoqué dans son intervention. Nous, l’analyse qu’on fait c’est que les conditions d’examen de cette loi ne répondent ni à l’exigence de sincérité ni à celle de la clarté. Il y a les moyens d’une censure par le Conseil constitutionnel. Ce serait une issue favorable pour tout le monde », considère Laurence Rossignol.
« La mobilisation ne fait peut-être que commencer »
Le sénateur des Français établis hors de France, Yan Chantrel estime que la « mobilisation d’aujourd’hui est une réponse au Président de la République qui a eu une forme de mépris vis-à-vis des Français ». « La rue c’est aussi un mode d’expression démocratique et j’espère qu’il va se renforcer ».
Pour Yan Chantrel, « la bataille n’est pas totalement terminée ». Le sénateur rappelle le dépôt d'une proposition de loi par les parlementaires de gauche pour organiser en faveur d’un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la limitation de l’âge légal de départ à 62 ans. « Le Conseil constitutionnel doit valider, mais ça va permettre aussi aux citoyens de s’emparer de ce texte pour demander un référendum et poursuivre la mobilisation. Le chef de l’Etat souhaiterait qu’elle se termine mais elle ne fait peut-être que commencer ».
Invité de la matinale de Public Sénat, le sénateur écologiste de Paris, Yannick Jadot, a fustigé les reculs du gouvernement en matière environnementale alors que le Parlement doit se prononcer aujourd’hui sur la loi Duplomb et sur la programmation énergétique.
Les parlementaires communistes sont sortis de leur entretien avec le ministre de l’Economie, Eric Lombard, comme ils y étaient entrés : sans espoir. « On nous a expliqué que ce serait comme ça et pas autrement », dénonce la présidente du groupe communiste du Sénat.
Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.
L’ancien patron des députés LR a été retrouvé mort à son domicile d’Anet en Eure-et-Loir, ce lundi 7 juillet. La classe politique rend hommage à un homme d’expérience et de conviction. La droite se souvient de son attachement au gaullisme et à la souveraineté française, « l’un de ses sujets forts ».