Mobilisation de Sentinelle: Mélenchon veut que Philippe s’explique devant l’Assemblée

Mobilisation de Sentinelle: Mélenchon veut que Philippe s’explique devant l’Assemblée

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a demandé "solennellement" vendredi au Premier ministre de venir s...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a demandé "solennellement" vendredi au Premier ministre de venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale sur la mobilisation de la mission Sentinelle samedi lors des manifestations des "gilets jaunes".

Dans une lettre adressée à Edouard Philippe et consultée par l'AFP, M. Mélenchon affirme que la décision annoncée mercredi de mobiliser la mission antiterroriste militaire "a sidéré de nombreux républicains", arguant qu'"en aucun cas des manifestants ne peuvent être considérés comme des ennemis de l'intérieur".

"Le gouvernement doit s'expliquer devant la représentation nationale sur une décision aussi aventureuse que périlleuse", écrit-il.

Le responsable LFI rappelle que l'article 50-1 de la Constitution dispose que le gouvernement peut notamment "à la demande d'un groupe parlementaire" faire, "sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat et peut, s'il le décide, faire l'objet d'un vote sans engager sa responsabilité".

Le groupe des Insoumis demande donc "solennellement" à Edouard Philippe de se rendre "dès que possible" à l'Assemblée pour une déclaration "sur l'emploi de militaires dans des opérations de maintien de l'ordre", celle-ci devant être "suivie d'un débat".

Le député LFI Bastien Lachaud a aussi écrit vendredi au président de la commission de la Défense de l'Assemblée Jean-Jacques Bridey (LREM) pour réclamer une audition "en urgence" de la ministre des Armées Florence Parly et du chef d'état-major des armées, le général François Lecointre.

Le gouvernement, qui veut à tout prix éviter samedi une réédition des violences de la semaine dernière à Paris, a annoncé la mobilisation "renforcée" de Sentinelle, afin de permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur le maintien de l'ordre.

Les soldats ne feront pas de maintien de l'ordre et ne seront en aucun cas au contact de manifestants, ont assuré vendredi les ministres des Armées Florence Parly et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Dans la même thématique

Mobilisation de Sentinelle: Mélenchon veut que Philippe s’explique devant l’Assemblée
10min

Politique

Présence de la gauche au gouvernement, rôle de la droite : au Sénat, on phosphore sur l’après Barnier

Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.

Le

Mobilisation de Sentinelle: Mélenchon veut que Philippe s’explique devant l’Assemblée
4min

Politique

Motion de censure : « Il ne fallait pas attendre les dernières 48 heures » pour qu’un dialogue puisse s’établir entre le gouvernement et les députés, tacle Frédéric Valletoux

Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.

Le