Les marches pour le climat organisées samedi à Paris et dans les principales villes du pays ont entraîné une mobilisation jamais vue en matière de défense de l'environnement, l'ONG 350.org revendiquant 115.000 participants, dont 50.000 à Paris, où la préfecture de police a comptabilisé de son côté 18.500 personnes.
"C'est la plus grande journée d'action pour le climat en France, c'est la preuve que les citoyens sont prêts à demander des comptes et des engagements aux élus qui nous entourent, après un été catastrophique au niveau climatique", a commenté à l'AFP Clémence Dubois, responsable des campagnes de 350.org en France.
À Paris, 18.500 personnes ont participé à la marche entre la Place de l'Hôtel de Ville et la Place de la République, selon la préfecture de police, mais 350.org, qui a contribué à l'organisation de l'événement, a chiffré la participation à 50.000 personnes.
Marche pour le climat organisée à Nantes, le 8 septembre 2018
AFP
Cette marche répondait à un appel citoyen lancé sur Facebook par Maxime Lelong, 27 ans, après la démission fin août de l'ex-ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Parmi les facteurs qui l'avaient poussé à jeter l'éponge, ce dernier avait regretté un manque de soutien populaire face aux enjeux environnementaux.
"Je vais être papa (d'un fils) en décembre, je veux qu'il ait une planète vivable", a plaidé ce samedi Maxime Lelong.
À Lyon, 10.000 personnes, selon les organisateurs et la préfecture, ont défilé samedi après-midi.
Parmi les nombreuses autres marches organisées à travers le pays, 8.000 à 12.000 personnes se sont rassemblées à Toulouse selon les organisateurs, et 3.500 selon la police.
À Lille, on comptait 4.000 personnes, selon la préfecture, et 4.600 selon les organisateurs.
Banderoles de manifestants appelant à lutter contre le réchauffement climatique, lors de la marche pour le climat, à Marseille le 8 septembre 2018
AFP
Plusieurs milliers de personnes ont aussi parcouru 3 km à Bordeaux jusqu'au site où se tient le festival Climax, dédié à l'éco-mobilisation.
À Marseille, environ 2.500 personnes selon les organisateurs, 700 selon la police, ont défilé dans une ambiance joyeuse et familiale, en présence notamment de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise.
Dans l'Ouest, entre 3.000 et 5.000 personnes (selon la police et les organisateurs ) se sont rassemblées à Rennes et 1.200 à Nantes. Plusieurs centaines ont défilé dans des villes normandes comme Rouen, Caen et Le Havre.
A Strasbourg, 3.800 personnes, selon la police, ont également défilé.
Ces marches en France se sont greffées sur une campagne internationale d'action, "Rise for climate" (Debout pour le climat), qui a vu d'autres milliers de personnes prendre part à des rassemblements samedi dans de nombreuses villes à travers le monde.
Elles exigent des gouvernements qu'ils agissent enfin sérieusement contre le dérèglement climatique, alors qu'un sommet sur le climat est prévu mi-septembre à San Francisco et que la 24e conférence mondiale sur le climat, la COP24, commencera début décembre en Pologne.
Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».
À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.
Le maire d’Orléans, Serge Grouard, ne croit pas au nouvel acte de décentralisation, tel qu’annoncé par Sébastien Lecornu. L’élu divers droite voit même « une provocation » dans les propos du premier ministre, dénonçant en réalité « un grand mouvement de recentralisation ».