Édouard Philippe, plus de la moitié du gouvernement et les représentants d'une vingtaine de partis participeront aux rassemblements contre l'antisémitisme prévus mardi à l'initiative du PS en France, le Rassemblement national, qui n'était pas convié, organisant un hommage de son côté.
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi soir sa participation au rassemblement parisien, place de la République à 19H00.
Quatorze autres ministres ont confirmé leur présence dans ces rassemblements: François de Rugy (Transition Écologique), Jean-Michel Blanquer (Éducation), Agnès Buzyn (Solidarités et Santé), Jacqueline Gourault et Julien Denormandie(Territoires), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Franck Riester (Culture), Didier Guillaume (Agriculture), Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), Élisabeth Borne (Transition écologique), Nathalie Loiseau (Affaires européennes), Annick Girardin (Outre-mer), Muriel Pénicaud (Travail), Sébastien Lecornu (Collectivités territoriales).
Neuf secrétaires d'État prévoient également d'être présents: Brune Poirson et Emmanuelle Wargon (Transition écologique), Christelle Dubos (Solidarités et Santé), Adrien Taquet (Solidarités et Santé), Sophie Cluzel (Personnes handicapées), Agnès Pannier-Runacher (Économie et Finances), Gabriel Attal (Jeunesse), Olivier Dussopt (Fonctionnaires) et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Le président de la République Emmanuel Macron, qui a vivement dénoncé les actes antisémites et qui s'exprimera mercredi soir au dîner du CRIF, ne participera pas au rassemblement organisé à Paris, malgré l'appel en ce sens lancé par le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
"Ce qui est en péril, c'est notre vivre ensemble", a estimé lundi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, lors de l'émission Audition publique sur LCP et Public Sénat, en partenariat avec l'AFP et Le Figaro.
A propos des participants, le ministre a considéré qu'il s'agirait de "républicains, des femmes et des hommes, quoi qu'ils pensent".
- "Hommage séparé" du RN -
Jeudi, 14 partis avaient lancé sous l'impulsion du PS un "appel à l'union contre l'antisémitisme". Une demi-douzaine d'autres ont depuis rejoint l'appel, dont la France insoumise.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon avait expliqué jeudi ne pas avoir été formellement invité à s'associer à cette démarche, malgré un message "Telegram" du premier secrétaire du PS.
L'entourage de M. Mélenchon n'était pas en mesure de dire lundi soir ce que ferait M. Mélenchon mardi.
L'ancien président de la République François Hollande et l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ont confirmé leur venue. Pas d'information en revanche du côté de Nicolas Sarkozy.
Le Rassemblement national, qui avait déploré ne pas avoir été convié, a annoncé qu'il rendrait un hommage séparé "aux victimes des actes antisémites".
Dans son communiqué, le RN (ex-FN) explique qu'il "n'entend pas défiler aux côtés de formations et de dirigeants politiques qui, soit n'ont rien fait depuis trente ans contre l'implantation des réseaux islamistes dans les quartiers, soit les ont encouragés, soit même entretiennent à leur égard un double langage irresponsable et criminel".
Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, a annoncé qu'il se rendrait place de la République, bien qu'il n'ait pas non plus été invité.
Un groupe de "gilets jaunes" a aussi annoncé sa venue, celui des "Gilets jaunes citoyens" emmenés par Thierry Paul Valette.
La sénatrice EELV Esther Benbassa, très présente dans les manifestations de "gilets jaunes", a invité sur Twitter ces derniers à venir nombreux.
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a fait savoir qu'il participerait à un autre rassemblement, prévu à 19H00 à Ménilmontant (Paris XXe), "contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre le racisme sous toutes ses formes", aux côtés d'autres organisations dont le Parti des indigènes de la République (PIR), le Comité Adama ou l'Union juive française pour la paix (UJFP).