Mon ami Macron, conseils d’un communicant au nouveau locataire de l’Élysée

Mon ami Macron, conseils d’un communicant au nouveau locataire de l’Élysée

Conseiller com’ de François Hollande pendant trois ans à l’Élysée, Gaspard Gantzer est aussi un ami proche d’Emmanuel Macron qu’il a côtoyé sur les bancs de l’ENA.Dans Déshabillons-les, il revient avec Hélène Risser sur les premiers pas de son « ami »  à l’Élysée. Lui qui fut l’un des plus proches conseillers du président Hollande nous dit ce qu’il pense de la stratégie choisie par son successeur. 
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Échapper à l’accélération du temps politique, dictée par la frénésie médiatique, c’est l’une des ambitions d’Emmanuel Macron. Mais rester « maître des horloges », comme il l’annonce à la fin de sa campagne et imposer un rythme présidentiel aux journalistes, est-ce réaliste à l’ère de Twitter et des chaînes d’informations en continu ? Pour l’ancien conseiller en communication de François Hollande, Gaspard Gantzer, « Emmanuel Macron a raison de vouloir rompre avec la communication de son prédécesseur ». « Le monde médiatique a profondément changé, tout comme notre rapport au temps. Un président qui ne parle pas pendant trois jours : c’était possible il y a trente ans, mais aujourd’hui, c’est quasiment impossible. » D’ailleurs, le communicant relève « que dans les premiers jours du quinquennat Macron, le président a finalement parlé assez souvent ».

Ne pas trop se positionner par rapport à son prédécesseur, imposer son style, c’est donc le conseil donnait par Gaspard Gantzer à son copain de promo à l’ENA. «Car assez vite lorsqu’on est élu, les gens oublient qui était l’ancien président. Mieux vaut donc rester soi-même ». Ainsi, Emmanuel Macron « a intérêt à conserver ce qui fait sa force, c’est-à-dire une très grande proximité avec les français ».

Une stratégie approuvée, comme lorsqu’Emmanuel Macron se rend sur le parking de l’entreprise Whirlpool à Amiens, dans un contexte particulièrement tendu, pour discuter avec les salariés. Cette séquence – que Gaspard Gantzer qualifie comme sa préférée de la campagne –, aurait été selon lui particulièrement efficace, car elle « a permis d’écraser, la scène de la Rotonde qui avait eu lieu quelques jours auparavant ».

« L’époque est à la prise de risque », note l’ancien conseiller communication de François Hollande. « Emmanuel Macron, devenu président, aura intérêt à conserver le contact direct avec les gens en dehors des palais, sur le terrain. Son prédécesseur, François Hollande avait ça en lui, lui aussi ».

Dans la même thématique

Mon ami Macron, conseils d’un communicant au nouveau locataire de l’Élysée
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Mon ami Macron, conseils d’un communicant au nouveau locataire de l’Élysée
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le