« Monsieur Gattaz fait des déclarations déplacées » tacle Bernard Accoyer
Le secrétaire général des Républicains n’a pas apprécié les critiques du patron du Medef sur la proposition de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires.

« Monsieur Gattaz fait des déclarations déplacées » tacle Bernard Accoyer

Le secrétaire général des Républicains n’a pas apprécié les critiques du patron du Medef sur la proposition de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires.
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le secrétaire général du parti Les Républicains Bernard Accoyer s’en est pris à Pierre Gattaz. Lors de sa conférence de rentrée mardi matin, le président du Medef a reproché à François Fillon de vouloir « mettre le feu au pays » avec sa proposition de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires en cinq ans.

« J’appelle monsieur Gattaz à lire le programme de François Fillon. Il ne l’a pas lu correctement et n’en a pas compris l’esprit » a attaqué Bernard Accoyer. « J’entends toujours monsieur Gattaz se plaindre de l’excès de dépenses publiques, et il critique le candidat qui veut la diminuer. Tout ceci est incompréhensible ».

« Monsieur Gattaz fait des déclarations qui me paraissent déplacées » a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le patron du Medef a jugé « tout à fait intéressants » les propos tenus par Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’Economie qui n’a pas non plus été épargné par Bernard Accoyer. « Emmanuel Macron fait du marketing politique, voudrait faire oublier qu’il est l’héritier de la gauche, et le candidat de la gauche soutenu par Ségolène Royal. Jean-Marc Ayrault a presque franchi le pas, François Hollande, parait-il, s’interroge. C’est le candidat de la gauche et il a besoin de cette communication, de cette attitude démagogique ».

Tandis que certains élus UDI ont préféré rejoindre Emmanuel Macron, le parti centriste a fait part de son mécontentement quant à l’accord proposé par les Républicains pour les élections législatives. L’UDI souhaitait plus de 70 sièges au palais Bourbon, ils n’en ont obtenu qu’une cinquantaine. « Une négociation est toujours une négociation. On en demande beaucoup plus que la raison, et on atterrit sur un équilibre qui est accepté » relativise l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Accoyer sur l'UDI: « On en demande beaucoup plus que la raison, et on atterrit sur un équilibre qui est accepté »
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Bernard Accoyer a également réagi à l’investiture de Nathalie Kosciusko-Morizet dans la circonscription de François Fillon, qui a provoqué la colère de Rachida Dati, maire du 7e arrondissement. Cette dernière, furieuse, promet « la guerre » et de « pourrir la campagne » de François Fillon, à en croire le Canard enchaîné. « Ce sont des propos excessifs et injustifiés » a-t-il réagi. « Elle est députée européenne, son mandat est loin d’être terminé. Il est normal que les investitures concernent des personnes comme Nathalie Kosciusko-Morizet. C’est un choix politique ».

Bernard Accoyer réagit aux propos "excessifs" de Rachida Dati
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