Montebourg « conteste formellement devoir la moindre somme » au PS
Arnaud Montebourg devrait 80.000 euros d'arriérés de cotisations au PS, selon deux articles de presse parus mercredi, ce que le...

Montebourg « conteste formellement devoir la moindre somme » au PS

Arnaud Montebourg devrait 80.000 euros d'arriérés de cotisations au PS, selon deux articles de presse parus mercredi, ce que le...
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Arnaud Montebourg devrait 80.000 euros d'arriérés de cotisations au PS, selon deux articles de presse parus mercredi, ce que le candidat à la primaire de la gauche "conteste formellement", à trois jours de la validation de son dossier.

"Je le conteste pour la bonne raison que j'ai payé au parti socialiste très exactement 52.415,40 euros entre 2007 et 2012", a dit M. Montebourg à l'AFP avant une réunion publique de campagne mercredi soir à Bourges. Après avoir "vérifié" le montant en consultant un message sur son téléphone portable, le candidat à la primaire de la gauche a conclu : "C'est plus de 10% de mes indemnités, comme c'est la loi au parti socialiste".

M. Montebourg, qui a déposé sa candidature le 1er décembre, avait auparavant indiqué dans un communiqué qu'il contestait "formellement devoir la moindre somme au Parti socialiste".

Selon son entourage interrogé par l'AFP, M. Montebourg versait 172,45 euros par mois en 2007 à son groupe parlementaire. En 2008, lors de son élection à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire, "M. Bataille a demandé à réévaluer cette cotisation, de presque 1.000 euros", ce que M. Montebourg a refusé.

"Il a préféré reverser 240 euros par mois à sa fédération qui était en difficulté financière à l'époque. Il estime être de bonne foi, être en conformité avec les statuts et être victime de malveillances vallsistes", a précisé un proche du candidat.

Alors député de Saône-et-Loire et président du Conseil général du département, M. Montebourg n'aurait reversé que 45 euros par an entre 2007 et 2012, contre les 6.000 euros demandés, d'après le Huffington Post. Soit 30.000 euros environ de manque à gagner pour sa fédération locale.

Au cours de la même période, M. Montebourg se serait aussi dispensé de régler sa cotisation mensuelle auprès du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, laissant "fin juin 2012 une ardoise de 49.322,40 euros", selon L'Opinion, s'appuyant sur le témoignage de Christian Bataille, député PS du Nord et trésorier du groupe.

"Je lui réclame encore la somme annuellement", a ajouté auprès de l'AFP M. Bataille, soutien affiché de Manuel Valls pour la primaire de la gauche.

"Il existe bien un contentieux ancien, qui remonte à 8 ans, où chacun campe sur ses positions et qui n'a jamais été tranché", a confirmé à l'AFP Olivier Faure, nouveau président du groupe PS à l'Assemblée, précisant qu'Arnaud Montebourg avait "toujours payé ses cotisations" mais contestait le "barème" qui lui était imposé.

"Je considère qu'il n'est pas opportun de chercher à trancher ce contentieux maintenant, il y a mieux à faire que de se chercher des poux", a-t-il poursuivi, appelant "chacun à ne pas engager le groupe dans son ensemble dans le débat de la primaire".

Jérôme Durain, sénateur de Saône-et-Loire et premier secrétaire fédéral du PS dans ce département de 2005 à 2015, a pour sa part affirmé à l'AFP qu'il n'existait "aucune ardoise" au nom d'Arnaud Montebourg dans sa fédération.

"Tout cela sont des allégations infondées", a renchéri auprès de l'AFP son directeur de campagne François Kalfon, rappelant que la "candidature à la primaire de 2011 avait été validée sans qu'aucune somme ne lui soit réclamée".

"Et je vous affirme que sa candidature pour cette primaire sera également validée" samedi par la Haute autorité, a poursuivi M. Kalfon.

Mardi, Vincent Peillon, également candidat à la primaire (22-29 janvier), avait été épinglé par le Canard enchaîné pour avoir aussi omis de payer au PS ses cotisations d'adhérent et d'élu.

Son entourage a indiqué mercredi à l'AFP qu'il était désormais à jour, tout en contestant, sans le préciser, le montant de 20.000 euros d'arriérés évoqué dans la presse.

"On ne peut que regretter qu'il y ait une concentration d'attaques en-dessous de la ceinture", a déploré M. Kalfon en parlant de "méthodes de basse-police" qui ne "serviront pas" leurs auteurs lors de la campagne.

L'entourage de Benoît Hamon a de son côté assuré que le candidat "était à jour de tout".

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