Montebourg décrit à Paris une gauche « en train de renaître »
Arnaud Montebourg s'est fait le chantre mercredi du "retour de la gauche" qu'on disait "disparue", évacuant le quinquennat...

Montebourg décrit à Paris une gauche « en train de renaître »

Arnaud Montebourg s'est fait le chantre mercredi du "retour de la gauche" qu'on disait "disparue", évacuant le quinquennat...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Arnaud Montebourg s'est fait le chantre mercredi du "retour de la gauche" qu'on disait "disparue", évacuant le quinquennat Hollande et défendant l'appartenance à ce camp de la "valeur travail" face à un Benoît Hamon qui a fait d'un revenu universel sa proposition phare.

Au gymnase Jean Jaurès à Paris, plein à craquer, de plus de 2.000 personnes, le candidat à la primaire organisée par le PS a retrouvé des accents de la primaire de 2011, semblant y croire pour le premier tour de dimanche.

"Les commentateurs expliquent que la gauche aurait disparu, engloutie comme l'Atlantide", a observé M. Montebourg, qui n'avait presque plus de voix après une heure de discours. "Oui, la gauche est en train de renaître, elle se relance", a-t-il poursuivi, évoquant "une nouvelle page de l'histoire de France".

"Le drapeau du discours du Bourget, tombé à terre, dans la poussière. Il est temps de le relever ensemble!", s'est-il exclamé.

"Je suis fier des ouvriers de Florange, ils sont notre cap, notre sens, notre direction, notre signification. La gauche est de retour!", a conclu l'ancien ministre de l'Economie qui s'était ouvertement opposé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur l'avenir des hauts founeaux de l'aciérie Arcelor Mittal fin 2012.

Présent dans la salle, Guy Bedos avait rendu en introduction un hommage appuyé à la "ténacité" d'Atnaud Montebourg sur ce dossier.

Ciblant tour à tour ses adversaires de la droite, François Fillon, et du Front national, Marine Le Pen, le candidat n'a pas épargné Manuel Valls mais a réservé ses piques les plus acerbes à Benoît Hamon qui tenait simultanément un meeting à l'autre bout de Paris.

"Notre sens profond, dans l'histoire de la gauche, ça a toujours été de défendre la société du travail et de défendre le travail tout court", a-t-il estimé, regrettant qu'un "président de droite" ait "prétendu que la valeur travail était une valeur de droite".

"Mais pour ma part, j'ai toujours pensé qu'elle était de gauche: la valeur travail est dans l'ADN des luttes sociales, elle est dans l'ADN des conquêtes politiques", a-t-il énuméré.

"Ces propositions que je formule ne sont pas expérimentales pour 2022, ce sont des propositions immédiatement opérationnelles pour dans quatre mois", a-t-il repris, dans une allusion à peine déguisée au programme de Benoît Hamon qui veut commencer à instaurer dans le cours du quinquennat un revenu universel pour tous.

"C'est une politique construite et une politique qui n'a aucune raison d'échouer si nous en respectons l'état d'esprit", a-t-il promis.

Partager cet article

Dans la même thématique

Montebourg décrit à Paris une gauche « en train de renaître »
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Montebourg décrit à Paris une gauche « en train de renaître »
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le