Montebourg, Gaulois « sans filtre » en stand-up à Lille
En Damart "Made in France", Arnaud Montebourg a tenu lundi après-midi un "stand-up" a l'angle de deux rues piétonnes du centre de Lille,...
Par Stéphanie LEROUGE
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Publié le
En Damart "Made in France", Arnaud Montebourg a tenu lundi après-midi un "stand-up" a l'angle de deux rues piétonnes du centre de Lille, défendant pendant une heure et demie son programme face aux badauds invités à lui poser des questions.
Si le candidat a renoué avec ce format qui avait caractérisé sa campagne de 2011, c'est avant tout pour des raisons économiques. "On n'a plus beaucoup d'argent pour louer des salles", convient l'ancien ministre de l'Economie, qui a sillonné la France et tenu 25 meetings depuis son entrée en campagne.
Mais ce format "low cost" a "au moins le mérite d'une chose, c'est qu'on est d'égal à égal avec les Français. Les questions sont sans filtre. Tout peut arriver, des opposants politiques, des sceptiques. Mais je rencontre beaucoup de sympathie", commente-t-il.
Devant un grand panneau énumérant les mots-clé de sa campagne -"candidat de la feuille de paie", "nouveau traité européen", télétravail, etc- le candidat à la primaire du PS et de ses alliés commence par exposer durant une demi-heure les grands axes de son programme.
"Le problème numéro un des Français, pour moi comme pour vous, c'est la question du chômage, l'économie à l'arrêt", entame-t-il, avant de dénoncer le "laisser-faire" en matière économique et de préciser ses propositions pour relancer le pouvoir d'achat et favoriser l'emploi.
- Hamon dans le viseur -
"Je ne suis pas favorable" au revenu universel, "c'est-à-dire un RSA pour tout le monde, même ceux qui ne le demandent pas". "Je préfère défendre une société du travail, où on rétribue correctement le travail, où on encourage par la fiscalité le travail, où on améliore les conditions de travail", lance-t-il, en s'en prenant sans le nommer à la proposition phare de Benoît Hamon.
Arnaud Montebourg dans une rue de Lille le 16 janvier 2017
AFP
Un Benoît Hamon clairement dans le viseur de M. Montebourg, alors que l'ancien ministre de l'Education le talonne dans les sondages réalisés sur la primaire. "Expliquer qu'il n'y aura pas de croissance, (que) c'est la fin du travail et que nous devons finalement mettre des cataplasmes sociaux sur toute la société (...), avec un programme de cette nature, nous finirons comme la SFIO en 1969 à 5%", explique-t-il dans le train qui le conduit à Lille.
Dans la capitale des Hauts-de-France, l'ancien ministre de l'Education a la cote. "Benoît, président !", lance un passant. "Nous avons été dérangés par un groupuscule", s'amuse au micro l'ancien ministre de l'Economie.
Pendant une heure, le tribun Montebourg se prête volontiers au jeu des questions-réponses, recyclant au besoin des punchlines du débat de la veille. "Il va falloir s'attaquer au mur des puissants", répond-il à un auditeur qui lui demande comment "mettre au pas l'oligarchie".
"On ne répondra pas à la crise migratoire par des navires de guerre et des barbelés", dit-il à un autre qui l'interroge sur les relations économiques entre la France et le Maghreb.
Dans le public, les avis sont partagés sur le fond. Mais tous apprécient la démarche. "Ce n'est pas facile de répondre sans qu'il y ait de tri dans les questions. C'est très courageux", commente par exemple Yves Perlein, 72 ans.
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