Arnaud Montebourg, un des sept candidats à la primaire de la gauche, vante dimanche son projet, "au coeur des différentes gauches", qui serait inspiré d'un "socialisme incarné de façon contemporaine tant par Dominique Strauss-Kahn que par Jean-Pierre Chevènement".
"Mon projet se situe au coeur des différentes gauches, la gauche sociale, la gauche du travail - je suis favorable à l'abrogation de la loi El Khomri - la gauche des valeurs, la défense des libertés publiques, de la laïcité", explique dans Le Parisien l'ex-ministre, qui se dit aussi "favorable à la gauche entrepreneuriale".
Il se présente comme le tenant d'un "socialisme incarné de façon contemporaine tant par Dominique Strauss-Kahn que par Jean-Pierre Chevènement". "J'ai dit que mon projet était socialiste mais pas seulement. Il est aussi d'inspiration gaulliste, écologique, républicaine", décrit M. Montebourg.
Celui qui a été ministre entre 2012 et 2014 estime en outre que "la nouvelle génération de gauche a été brûlée par ce quinquennat". "Elle va désormais pouvoir se porter vers le futur, sans oublier les actes des uns et des autres", veut-il croire.
Pour lui, "il ne faudrait pas que le candidat qui affrontera François Fillon soit un candidat social-libéral".
M. Montebourg déplore aussi ne pas encore connaître "ni le programme de Vincent Peillon, ni celui de Manuel Valls". "Et je désapprouve au moins un point important du programme de Benoît Hamon, c'est la dépénalisation du cannabis", ajoute M. Montebourg.
Parmi ses propositions figurent la réduction de moitié du nombre de parlementaires et l'instauration de l'élection d'une "fraction de l'Assemblée nationale à la proportionnelle". M. Montebourg veut aussi "reprendre le contrôle de l'administration", s'il est élu, en demandant la démission des directeurs d’administrations centrales "à l'arrivée du nouveau ministre".
Sur le plan social, l'ex-ministre vise le plein-emploi. "Si c'est pour inverser les courbes.... c'était pas la peine de nous déranger", relève-t-il. Il mise sur des "plans de relance", dont un de 30 mds EUR sur les trois premières années.
En matière d'éducation, il souhaite "concentrer les efforts, pour commencer, sur la tranche d'âge scolarisée en CP-CE1-CE2 car les retards pris à ce moment-là par certains enfants sont quasi définitifs". Il propose de créer un "maître des savoirs fondamentaux" qui "suive les élèves de classe en classe pendant ces trois années".
Enfin, il souhaite l'instauration, en matière de santé, d'une "mutuelle à prix modéré qu'organiserait la Sécurité sociale elle-même".